Epilogue

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Je me réveillais, la lumière du matin éclairait en parti mon lit. Je me retournais et me retrouvais face à un Adam endormit. Ses traits détendus, la bouche légèrement entrouverte, il avait l'air paisible. J'aimais bien le regarder dormir, je trouvais ça fascinant. Et puis, c'était un juste retour des choses ! Un rayon de lumière lui barrait le visage. J'attrapais mon appareil photo et pris un cliché.

- Je sais ce que tu as fait, fit-il, la voix rauque de sommeil.

Je lui déposais un petit bisou sur la joue avant de me lever. Il me rattrapa, et me serra contre lui, les yeux toujours fermés. Depuis quelques temps, j'avais beaucoup de facilités à me lever le matin, maintenant que ma vie avait un certain sens et un certain ordre. Au contraire, je devais me battre pour tirer Adam du lit, et ne pas être en retard quand il dormait à la maison. Lorsque ce n'était pas le cas, et qu'il passait la nuit chez lui – ce qui revenait à dire, à deux pas de là – j'attendais de longues minutes devant sa porte, et me retenais de débarquer dans sa maison. Souvent, je voyais son père partir travailler, et il me saluait gentiment, puis me proposait de rentrer quand il pleuvait. Autrement, il avait l'air d'être très discret et réticent à m'ouvrir leur monde. Il ne savait pas que j'étais déjà rentrée de nombreuses fois quand il n'était pas là.

- Jackson, si vous n'effacez pas cette photo, ça va mal se passer.

- Aller Adam, laisse-moi me lever ! riais-je. Et toi aussi lève-toi !

Il relâcha ses bras, et je partis me préparer. Je croisais Elliot dans les escaliers, puis Jimmy dans le couloir.

- Yo, fit-il, encore endormi.

- Alors Jim', c'est dur de se réveiller ? me moquais-je.

- Il n'y a que toi qui arrive à être à fond dès le matin comme ça, c'est inhumain, répliqua mon demi-frère.

Dans la cuisine, Michael - je n'étais toujours pas résolue à l'appeler papa - et Abby nous saluèrent en entrant. Adam descendit peu de temps après, passa ses bras autour de ma taille et posa son menton sur ma tête.

- Il y a trop d'enfants ici, fit Michael, on devrait en mettre quelques-uns à la poubelle.

- Jim' et El', quitte à choisir qui virer, je préfère rester, m'exclamais-je.

Ils rirent, mais Elliot me donna un coup de coude dans les côtes. Sa réaction était prévisible. Depuis que je vivais ici, j'avais appris qu'il détestait profondément le matin. Alors quand je faisais de l'humour dès que j'étais levée, c'était pire que tout pour lui. Après avoir avalé mon petit déjeuné et m'être préparée, j'attendis les garçons au pied de l'escalier. Comme d'habitude, j'étais prête la première.

Nous étions devant le lycée. Ella venait d'arriver, et se retrouva prisonnière des bras d'Elliot. Un jour, elle m'avait remercié, parce que d'après elle, c'était grâce à moi si elle s'était rendu compte de ses sentiments pour lui. Je ne comprenais pas. Elle m'avait alors dit que quand j'étais là, elle pensait que c'était de ma proximité avec Adam qu'elle était jalouse, mais qu'elle s'était aperçue que c'était celle d'Elliot. Je ne comprenais toujours pas mon rôle dans tout ça, mais ça n'était pas très important après tout. Sacha et Charly étaient toujours ensemble. Si je m'étais empressée de venir vivre à Londres, j'avais eu beaucoup plus de réticences à revoir les filles. Finalement, on s'était posées toutes les trois et nous avions discuté. Maintenant, tout allait mieux entre nous.

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