"I always come back"

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Je m'appelle Lucy, et j'ai dix-huit ans. Enfin.... J'avais dix-huit ans. Il y a six mois, j'ai dû faire face à la dure réalité avec laquelle je suis actuellement : je suis morte. Une balle dans la poitrine. Un ans avant ça, j'avais précipitamment quitté chez moi, parce que j'avais fait quelque chose que je ne me suit pas encore pardonné. J'ai failli tuer mon père. Oui, je sais, je suis un monstre.

Au début, j'ai vécue ma mort comme une délivrance de mes démons. Puis, je me suis rappelé que j'avais une famille, un père, un copain. Et là, j'ai commencé à regretter. Regretter d'être morte aussi facilement. Enfin. J'avais regardé mon cadavre, livide, pendant un petit moment, et un être ne possèdant pas de forme, mais littéralement, est arrivé à côté de moi, et m'a expliqué ce qui allait suivre.

Une seule chose m'avait paru importante : je pouvais revoir papa, Jérémy, et les autres ! Après que l'être m'ait tout expliqué, je me suis téléporté -on va dire- dans le bureau de papa. Il était en train de ranger des cartons. Je me suis assise à côté de lui et je l'ai regardé faire, d'un air mélancolique.

Puis je me suis décidé à lui dire que j'étais là. Je me suis levé et me suis approché de la fenêtre. J'ai tapé trois coups, histoire d'attirer son attention. Il a tourné la tête d'un air déprimé. J'ai fais de la buée et j'ai commencé à écrir.

I always come back

C'était une phrase que je l'avait entendu dire, avant, quand j'étais encore vivante.

En voyant la phrase s'écrir toute seule, il avait bondit sur ses pieds, les yeux grands ouverts. J'ai refais de la buée, mais j'ai écris autre chose.

Tu m'as manqué...

Il s'est approché de la fenêtre et il a murmuré :

- C'est quoi ce délire....?

J'ai réécris.

Tu n'est pas fou, ne t'en fais pas

Il a reculé un peu.

- Qui est le p'tit malin qui fait ça ?

C'est moi, papa... Lulu...

C'était le surnom qu'ils m'avaient tous donné, quand j'étais vivante.

- Lucy ?....

J'ai sourit. Ses yeux blancs comme neige se sont tourné dans ma direction. Je ne sais pas s'il peut me voir. Il s'est finalement tourné vers le bureau et s'est appuyer dessus. Je me suis aussi tourné, et j'ai remarqué un de mes dessins, sur le bureau. Il les a gardé....

Il serrait les poings. Je me suis dis qu'un câlin lui ferait du bien, alors je lui en ai fait un par derrière. Il s'est redressé d'un coup, comme dans un sursaut, et je me suis pris un coup d'épaule dans la tête.

- Ouch-

Il s'est retourné immédiatement vers moi. Je me frottais le front. Comme quoi les fantômes peuvent avoir mal, eux aussi.

J'ai sentis son regard se poser sur moi, alors j'ai ouvert les yeux, et j'ai vus qu'il me regardait avec un petit sourir triste. Je l'ai regardé dans les yeux, lui ai sourit, et je lui ai fait un câlin. J'ai sentis ses bras se refermer dans mon dos, et il a murmuré :

- Ça faisait longtemps...

- Ouais... Trop longtemps...

J'ai baissé les yeux. Il m'avait pardonné... Comment il a fait ?

- C-comment t'as fais pour me... Me pardonner ?...

- "Tout le monde mérite une seconde chance". Tu devrais le savoir, non ?

Un silence s'installa. Il reprit.

- Tu me l'a dit, quand on est rencontré, tu te souviens ?

- Oui... Hehe...

J'avais les larmes aux yeux. J'étais trop heureuse pour penser à autre chose. Je l'ai serré un peu plus fort, et j'ai commencé à pleurer. Il me tenait toujours dans ses bras.

- Lucy ?

- Oui...?

- Tu sais combien de temps ça fait que tu.... Que tu es morte...?

J'ai relevé la tête vers lui, étonné.

- Eum... Non

- Un an. Ça fait un an que tu es morte...

Un an ?! Comment c'est possible ?! J'ai l'impression qu'il ne s'est passé que quelques heures...

- pardon..... Pardon, pardon, pardon !

Il serra son étreinte.

- C'est pas de ta faute...

Il y eu encore un silence, mais il dura plus longtemps. Il me lâcha, et je fit de même, puis je regarda ses cheveux, et me rappela d'une chose.

- Je peux faire un truc que j'ai toujours voulu faire ?

Il haussa un sourcil.

- Eum... Oui

Je lui ébouriffa les cheveux énergiquement.

- Ah..... D'accord, bon...

Je me mit derrière lui.

- Et maintenant, je te recoiffe !

Il avait l'air déprimé. En même temps, je réagissait comme une gamine de six ans, alors que j'étais sensé en avoir dix-neuf.

Je lui rattacha donc les cheveux en les recoiffant. J'étais plutôt fière de moi. Je reviens ensuite face à lui avec un grand sourir.

- Tu veux bien me raconter tout ce que j'ai raté ?

Il fit un petit sourir, puis alla s'assoir de l'autre côté de son bureau, par terre.

- Tu viens ?

Je le rejoignit, et il commença à me raconter tout ce qui s'était passé depuis que j'étais parti, il y a deux ans.

FNAF story : la vie n'est jamais complètement roseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant