2|HAY QUE PERDERSE PARA VOLVER A ENCONTRARSE

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"Hay lugares donde uno se queda y lugares que se quedan en uno."

AMBKOR - "BARCELONA"

Freddie Mercury & Montserrat Caballé - Barcelona

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Il est juste là, derrière moi, tout près de moi. Je peux sentir sa présence. Mon cœur bat à 1000 à l'heure, mes battements résonnent en rythme contre ma poitrine. On dirait presque que ma cage thoracique va se déformer. Je me retourne et ne prend même pas le temps de le regarder, je me jette dans ses bras et il rit tout en chancelant, dû à la force que j'ai dû y mettre. Il ne s'attendait surement pas à ce que je lui saute dessus comme ça. Mais, lui, il semblait trouver ça normal que je m'autoriser à me serrer contre lui, comme s'il était nécessaire de rattraper ces années perdues. L'homme ne contrôle pas le temps. On ne peut jamais le rattraper, et sans doute pas le devancer. Parfois, on en est réduit au statut de victime. D'autres fois, le temps passe, indifférent à la situation et ne change rien. Je m'autorise même à penser que notre étreinte lui est aussi agréable qu'elle ne l'est pour moi. Il rit toujours et j'ai l'impression, aussi démente qu'elle soit, que le son de sa voix coule à flots dans mes oreilles et c'est sans doute le plus beau son, ainsi que le plus mélodieux, que la vie m'est donné la chance d'entendre. Ecouter, serait le mot le plus adéquat. Il me serre plus fort que n'importe qui n'ait pu le faire et ça me rend si heureuse que l'euphorie émerge de mon corps. Il me soulève et me fait tournoyer, nos rires se mêlent alors au bruit des touristes. Alors que je me remémore son odeur, il me lâche délicatement et s'écrit : 

« Clau' ! Ayyy, il s'éloigne pour mieux me contempler, obtenant comme seule réaction un rire sincère.

Mírate, ¡que divina ! Il lève mon menton vers son visage, et je lève les yeux, n'arrivant toujours pas à y croire.

- Que mono, chaval. Je passe ma main dans ses cheveux noir. ¿Tienes el pelo mojado? ¿A caso has transpirado tanto?"

Ses cheveux ont foncé. Leur couleur naturelle est le brun. Mais leurs boucles, elles, sont toujours là.

 No, Clau. Hoy, no trabajé. Me souria-t-il en saisissant mes deux mains.

- Entonces, qué ?

- He ido a surfear, son regard passe sur le côté, et il retrouve rapidement le mien. Son sourire se dessine de manière à laisser apercevoir ses dents blanches.

- ¿A caso hay una cosa que te da mal?, je lui demande, en serrant ses mains plus fort.

- Mhhh... A ver, a lo mejor... ¿Vivir en el mismo país que tú?, me questionne-t-il après avoir cherché dans le bleu roi du ciel.

- Ahora sí que sabemos, j'assure en posant ma main sur sa joue puis en la retirant furtivement.

- ¡Quiero aprender ! je m'émotionne en faisant bougé nos quatre mains.

- Sabía que ibas a decir esto."

regardant Diego nous approchait alors que j'avais le dos tourné me revient. Je n'ai jamais eu un frère mais cela on l'air de la version réelle de Tommy et Harvey. Alors, Peter me plait encore plus. Puis, lorsque je sors de mes pensées, je deviens gênée le faire poiroter devant la scène, passif. Puis quand je me retourne pour le regarder, je le vois admirer le panorama. Je tire Diego par la main et le pousse à rejoindre son frère. Finalement, celui-ci n'est pas aussi pressé que ça. Les mains dans les poches de sa veste, il tourne la tête vers moi et m'offre un sourire satisfait. Il semble paisible face à la vue colorée et aux aspects uniques de Barna. Je remercie Peter pour ce qu'il a fait pour moi, l'enlaçant rapidement pour lui montrer à quel point je lui suis reconnaissante.

Llámame Clau'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant