Chapitre 10

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Chapitre 10

La voiture était totalement calcinée, personne n'a pu s'en sortir sauf un comme l'a dit la police mais personne ne savait qui était-ce... Absa s'est évanouie de même que sa belle-mère qui avait deux de ses enfants dans la voiture se disait-elle.

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La foule était tellement agitée et chacun portait secours à qui il pouvait. C'était tellement triste la façon dont ils prenaient et relayaient l'info.

Les deux familles, elles avaient pas le choix que de faire front commun pour affronter les journées à venir. Absa et sa belle-mère étaient toutes hors d'état de transe enfin. Elles étaient revenues à elle. Absa ne pleurait pas, elle était convaincue que son époux n'est pas mort.

- Vous pouvez les ramener à la maison maintenant dit le médecin.

Elles étaient transportées dans une clinique pas loin du commissariat. Tous étaient debout dans le couloir à se demander comment sera la suite. Tchima s'approche de Rabia et la regarde droit dans les yeux :

- Rabia ? Je pense que ça suffit comme ça, nous avons assez tiraillé.
- Assez ? Tu es sûr ? Tchima ? Si quelqu'un a trop perdu dans cette histoire c'est moi, j'arrive à en devenir folle, Tchima ? J'en ai marre tu sais ? Je suis peut-être fragile mais quand je pense à tout ce que tu m'as fait, volé plutôt je n'ai que de la force, de la rage. C'était d'abord ma mère, les hommes de ma vie, maintenant mes enfants ? Tu penses que tu as le courage d'appuyer sur la fin de cette histoire ? Non ! Je ne pense pas.
- Mamy, Moussa, Moctar et Absa n'ont rien avoir, ils n'ont pas à payer pour mes erreurs. N'oublie que tu étais la première à me tendre la main quand la vie m'a tourné le dos.
- Tu t'en rappelles donc ? Tu te rappelles de l'histoire ? Viens, suis moi maintenant...

Elle a traîné la pauvre dame par la main jusqu'en face d'un miroir.

- C'était cela mon crime, le fait que je ne sois pas aussi belle que toi, j'étais obligée d'être dans ton ombre.
- S'il te plaît Rabia !
- Tchima, mon plus grand bonheur, c'est de te voir morte devant moi, ronger par la culpabilité de tout ce que tu m'as fait, j'ai envie de t'anéantir, te finir et tout te prendre, c'est ce qui me fera plaisir.
- Ça suffit ! Ça suffit maintenant Rabia dit elhadj qui vient tirer ensuite sa femme et quand ils sortent tous du couloir, au même moment le chauffeur de la famille des parents de Absa est arrivé en courant et tout agité.

- Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi vous courez comme ça dans un hôpital ?
- Ils sont où ? Je dois parler à Monsieur et ma patronne. Monsieur, venez vite, venez vite madame, il n'est pas mort !
- Qui ?
- Monsieur dit il en regardant Absa, il est vivant dans l'autre chambre.
- Quoi ? Calme-toi.
- Il parle de quoi ?
- Allons-y voir !
- Tu es sûr de ce que tu dis ?
- Oui je vous jure, je l'ai vu !
- Qui ?
- Venez voir de vous même !

Ils sont arrivés et il était même assis avec des sparadraps sur plusieurs parties de son corps. Moussa et les autres étaient dans la même clinique mais ne savaient pas.

- C'est... Moussa... mon amour ? Mon mari ? Je vous ai dit qu'il n'était pas mort ! Dit Absa en s'agenouillant devant son époux, ça va Moussa ?
- C'est quoi tout ça ? Sortez ! Dit le médecin.
- Non, je peux parler, je dois leur dire !
- Quoi ? Parle maintenant !

Moussa a baissé la tête et s'est mis à raconter ce qui s'est passé :

- Ils ne sont pas mort, Moctar et Mamy ne sont pas les corps dans la voiture.
- Quoi ?
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Où sont nos enfants ?
- Comment va ma fille ?
- J'ai aidé ma sœur et Moctar a quitté le pays, comme nous savons que vous allez les chercher partout, on a préféré qu'ils quittent par voie terrestre. Après ils prendront un avion ! Maman, mon oncle, il est temps qu'on enterre tous la hache de guerre dit-il avec une voix déterminée, ça ne sert à rien tout ceci. Le destin nous montre chaque matin que c'est Dieu le Maitre suprême de ce monde, nos histoires se complètent, je ne sais pas ce qui s'est passé et je ne veux même pas savoir, je pense que tous les autres, nous tous vos enfants on ne veut plus de cette histoire, on veut juste vivre.
- Vivre ? En nous défiant ? Dit le père de Moctar.
- Cette histoire n'a rien d'un quelconque destin, je refuse catégoriquement et je serai contre jusqu'à mon dernier souffle tu m'entends ?
- Moussa ? Si mon fils et ta sœur ne sont pas ces cadavres alors c'étaient qui ? Qui sont les deux personnes mortes dans l'accident ?
- C'est un couple que j'ai rencontré dans un village où j'ai décidé de faire une petite pause. Ils venaient à Niamey mais je crois que la police va retourner pour prévenir leur famille.

La veuve de mon fils Où les histoires vivent. Découvrez maintenant