La fille de la Lune Tome III

Chapitre 8: Est-ce un rêve?

Elle fit un rêve. Un rêve agréable. Elle avait retrouvé ses compagnons, ses frères et surtout..Legolas.

Le soleil, dernier fruit de l'arbre Laurelin venait de se lever. Ses chauds rayons venaient éclairer les murs blanc de la cité en reconstruction. Illuminant la plaine d'une douce lumière dorée, ils faisaient scintiller les gouttelettes de rosée des herbes. Dans les bois avoisinants, les animaux s'éveillaient et les oiseaux chantaient déjà. La chouette poussa son dernier hululement et partit se mettre à l'abri pour un sommeil réparateur. Le soleil venait réveiller doucement la nature.

Dans la cité, les habitants se levaient, commençant leur tâches quotidienne consistant surtout au déblaiement des gravats.

Plus haut, dans la citadelle, les compagnons dormaient encore pour la plupart.

Seul Aragorn était levé depuis l'aube pour assister à une réunion avec Faramir, fils de Denethorn l'intendant qui perdit de son plein gré la vie durant la bataille.

Elenwë se trouvait dans un cocon de chaleur fort agréable. Elle ne désirait pas ouvrir les yeux et se rendre compte que toutes ces délicieuses sensations de sécurité et de confort n'existaient que dans son rêve.

Mais finalement, le soleil, non satisfait de réveiller la ville, passa ses rayons à travers la large porte fenêtre qui menait au balcon de la chambre.

La lumière solaire vint chatouiller le visage endormi d'Elenwë qui finit par cligner des paupières, sortant de son inconscience.

Sa gorge lui faisait encore terriblement mal.

Avec difficulté, elle regarda autout d'elle. Elle était dans une vaste chambre bien meublée. La lumière du soleil était déjà forte pour un tout début de matinée.

Elle aperçut alors, sur le fauteuil à côté du lit, la silhouette endormie de Legolas.

Elle entrouvrit les lèvres pour l'appeler mais aucun son n'en sortit. Elle n'avait plus de voix.

Elle tendit la main vers lui mais elle était trop loin du fauteuil et n'avait pas la force de se lever.

Elle pensait qu'il était bête qu'elle ne puisse même pas prévenir son fiancé de son réveil quand, précisément, Legolas s'éveilla.

Sans trop y croire, il tourna la tête vers Elenwë, ne pensant pas la trouver réveillée.

L'elleth vit passer sur le visage du prince sylvestre de l'étonnement sincère puis aussitôt, une lueur de joie intense.

Il se leva et se dirigea vers elle. Il s'assit à côté d'elle sur le lit avant de la serrer dans ses bras.

Elenwë fut subitement heureuse de sentir les bras de Legolas l'entourer. Elle sourit et serra Legolas en retour, fermant les yeux et inspirant l'odeur si rassurante de l'elfe. Il restèrent enlacés un long moment, le temps nécessaire à l'apaisement de leurs inquiétudes.

Quand il desserra son étreinte, il lui prit les épaules et la fixa avec tendresse.

-Suilad.. melleth nin.. murmura Legolas. Pan mae? (Bonjour.. mon amour... Comment vas-tu?)

Elenwë le regarda puis fit signe avec sa main qu'elle ne pouvait parler.

Une once d'inquiétude passa dans les yeux de l'elfe et il prit la main d'Elenwë.

L'air légèrement inquiet, il porta la main à ses lèvres avant de l'embrasser.

Elenwë rougit doucement et encore plus l'instant d'après quand Legolas s'empara de ses lèvres.

Il passa sa main derrière la tête de l'elleth, enfouissant sa main dans les cheveux d'un blanc éclatant.

Elle frémit doucement et savoura l'instant. Après un instant, elle répondit tendrement au baiser en appuyant ses lèvres sur les siennes.

Quand ils s'écartèrent, Legolas la regarda amoureusement et lui dit:

-J'ai eu si peur pour toi..

Elenwë le regarda dans les yeux, comprenant son angoisse des derniers jours.

Elle tendit la main et la posa sur la joue de Legolas avant de finalement venir embrasser doucement sa joue.

Legolas sourit et demanda à sa fiancée:

-Veux tu manger quelque chose?

Elenwë acquiesça et Legolas sortit en déclarant qu'il revenait tout de suite.

Avant qu'il ne revienne, Elenwë, encore faible, s'endormit à nouveau.

Quand Legolas revint, il sourit, attendri en la voyant ainsi.

Son visage était serein et joyeux.

Il se rassit à côté d'elle et se perdit bientôt dans ses pensées.