Courir

6 1 0
                                    


       On entendait un martèlement de pied sur le sol. De plus en plus vite. Mes pieds nus accélérer à chaque instant le rythme. Le sol froid ne me faisait plus aucun effet. Les phrases qu'on me répétait en boucle tournaient dans mon esprit. La peur me tordait l'estomac, mais le pire rester malgré tous cette douleur au cœur. Ma main se dirigea instinctivement sur celui-ci alors que je me dépêchais malgré tous de courir. Froissant le tissu de mon tee-shirt. Je ne comprenais pas. Chaque minute, je me dépêchais de courir le plus vite possible. Je voulais fuir c'était un fait. Mais est-ce que je fuyais les paroles, les mots durs qui avait était prononcer, ou la douleur qu'elle m'avait procurée. Alors que mon rythme cardiaque se faisait de plus important, ma respiration se faisait plus pressante. Le sentiment d'oppression que je ressentais ne voulait pas s'en aller, alors que mon ancien lieu lui continuer de s'éloigner. J'avais 10ans, pourtant mon allure de petite fille faisait pensée à plus jeunes encore. Les paysages que j'avais tant aimé défiler. Prendre le temps de tous regarder une dernière fois, pour quoi faire ? Tous les souvenirs de bonheurs que j'avais attaché à cet endroit ne comptaient plus. Seulement les paroles du vieil homme restaient gravées dans ma mémoire. NON ! Je refusais d'y penser ! Je ne pouvais tous simplement pas y pensée. Alors je courais de toute mes forces. Fuir le passé, fuir la peur, fuir la douleur. Je sentais des pas se rapprochais. J'avais beau être parti le plus vite possible, il fallait croire que ça n'avait pas était suffisant. Il hurlait mon prénom. On pouvait entendre la force désespérer qu'il y transmît. Je ne me retournais cependant pas. Je ne comprenais pas. Je ne pouvais admettre qu'il ne ressentait pas les mêmes sentiments que j'éprouvais. Il avait été présent lors des paroles de cet homme. N'endurait-il pas cette émotion amère ? Ça n'avait pas d'importance je souhaitais être seul, j'avais besoin d'ignorer cette suffocation.

Au fil du temps, je ne discernais même plus ce qui m'entourait trop occuper à courir et à résister à mon corps qui souhaitait que j'arrête. J'avais des points de côté, une respiration saccadée et ma vue devenait floue. Je crois que je pleurais lorsque la dernière pensée m'avait traversé. Il allait m'abandonner. Disparaître après avoir comblé le trou de maman. Après la disparition de notre mère, après l'abandon de notre père jamais rencontrer. Lui allait nous abandonner également. Ma vue se brouilla en dépit de toutes les larmes que je tentais de retenir. Les bruits des voitures au loin se faisaient plus nombreux pourtant je restais élancer dans ma course. Tout ce qui était autour de moi, les sons, les paysages, les odeurs, tous disparaissaient à l'accroissement de mes pas. Tout insonoriser par cette unique pensée. Il allait nous abandonner.

Ce fut alors qu'un hurlement de douleurs. Comme une prière me sauta aux oreilles. La peur s'entendait clairement dans mon prénom prononcer. Mes entrailles se rétractèrent alors que mon regard observer les alentours. Tous devaient se passer très vite. Pourtant c'était comme si le temps s'était arrêté. Mon poursuivant se jeta sur moi dans l'espoir de me pousser à l'autre bord. Espoir de protection. Ce jour-là on avait autant de chance que de malheur. Nous étions allongées au bord du trottoir. La voiture avait quant à elle dérapait dans un poteau pour nous accorder protection. Alors qui me tenait dans ses bras je resserrai de fois plus l'étreinte. Il me hurlait dessus. En même temps la mort nous avait frôlés. Il s'était ensuite calmé. Me regardant avec inquiétude. Après tous je tremblais comme une feuille et léthargique aucun son ne sortait de ma bouche. Grand-frère, avais-je prononcé lorsque ma voix me le permit ? Je m'étais mise à serre le tissu sur son buste. La class n'étais clairement pas présentes lorsqu'un liquide écœurant, abondant, refuser de se laisser renifler. Puis sans doute il avait dû reprendre ces esprits sur le pourquoi de sa course-poursuite puisqu'il m'éloigna de lui en me poussant par les épaules. Il me dit alors que l'homme, notre grand-père ne nous abandonné pas. Qu'il se battait jusqu'au bout mes que son heure était venue. Il me dit que parfois même les plus forts avaient des faiblesses.

Un univers dans une plumeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant