Chapitre 14
- Madame ? Madame ?
- Qu'est-ce qu'il y'a ?
- J'ai tenté de vous appeler toute la journée !
- Qu'est-ce qui se passe ?
- C'est...C'est tonton !
- Moussa ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ?La nounou n'avait rien pu dire et était entrain de pleurer. Absa jeta son sac et ses chaussures pour entrer en courant dans sa maison, elle dépassa tous les autres qui tentaient de lui parler.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Félicitations Absa !
- Pourquoi ?
- Entre et tu verras.Moussa était la tentant d'endormir Rayan.
- Moussa ? Hurla t-elle
- parles doucement mon amour, il ne faut pas que tu réveilles les enfants !Il tira sa femme et ensemble ils reviennent au salon.
- Tu viens d'où Moussa ?
- Hey ! Calme-toi, je suis enfin un homme libre !
- Par comment ? Libre ?
- Je ne suis coupable d'aucun crime, tu le sais très bien non ?
- Oh seigneur ! Fit une voix qui entra furtivement dans le salon ! Donc ce que je viens d'apprendre est vrai ? Tu es libre ?
- Bonsoir maman !
- Moussa comment se fait il que tu sois libre ?
- Comment tu vas ?
- Cela n'est pas ton problème, je veux savoir comment tu te retrouves dehors alors que tu devais voir le juge demain.
- Maman ? Tu as promis que tu allais rester calme !
- Comment être calme alors qu'il s'en tire encore une fois Ismael ?
- Ça c'est ce que la justice a dit, il ne sait pas encore ce qu'on lui réserve comme supplice.
- Moussa ?
- Aicha ? Qu'est que tu fais ici ?
- Où en sommes-nous dans notre histoire ?
- C'est une ancienne histoire tu veux dire ? Dit-il en tirant Absa vers lui.
- Tu me nargues ?
- Prenez place !
- Tu es bête Absa ? Je vais prendre place où ? Je n'ai jamais vu une personne aussi obstinée que toi, tu veux que j'emploie les grands moyens c'est ça ?
- Maman ?
- Moussa ? Tu as perdu tout droit de m'appeler ainsi ou tu ne te rends pas compte ?
- Jusqu'à quand nous allons continuer cette guerre ? Qu'est-ce que je t'ai fait concrètement ?
- Il y'a moins d'un an tu étais mon enfant préféré, aujourd'hui, pour moi tu es mort et tu sais pourquoi ? À cause de cette fille ! Tu veux savoir ce que tu m'as fait ? Tu as épousé une fille que je n'aime pas. La place d'une jeune veuve n'est plus dans un foyer. Elle a fait ses preuves et nous avons vu !
- Qu'est-ce que tu racontes comme ça ?
- La vérité Moussa ! Rien que la vérité ! Ta mère a tout à fait raison.
- Aicha personne ne t'a demandé ton avis ici.
- Je me dois pourtant de le donner parce que je suis encore ton épouse.
- Selon qui ?
- Mais...
- Sors de ma maison maintenant, je n'ai plus envie de t'entendre.
- Moussa ? Tu me fais rire tu sais ? Donc comme ça tu veux défier mon emprise sur toi ? Si je ne t'ai pas, tu sais bien qu'aucune autre femme ne t'aura !
- Qu'est-ce que tu veux ? Que je t'humilie ?
- Aicha...
- S'il te plaît ! Je parle avec mon époux et pas toi, madame la veuve !
- Qu'est-ce que tu me veux Aicha ?
- Récupérer ma place dans ta vie.
- Après un divorce ?
- Qui n'est religieusement pas valable mon cher !
- Maman ? Sors cette fille de ma vue sinon...
- Sinon quoi ? Qu'est-ce que tu comptes faire ? La frap.per ? Et toi sale prostituée, arrêtes de me regarder sinon je vais te cas.ser la figure dit elle en s'approchant de Absa !
- N'y pensez même pas ! Je vous ai laissé une première fois, vous avez levé la main sur moi, je ne me laisserai pas faire une deuxième fois.
- Quelle insolence !
- Ça suffit comme ça, disparaissez tous d'ici !
- Moi ta mère ? Tu me chasses pour ta femme ?
- Tu l'as toi même dit, tu m'as souhaité les pires choses de ce monde, mère ? Dois-je te rappeler que tu es celle qui m'a jeté en prison ? J'ai décidé qu'avec ma femme si Dieu me sort de cette douloureuse épreuve, j'allais me consacrer sur mon futur, un nouveau futur loin de toute ta cruau.té et la noirceur qui plane sur vous, ma famille.
- Moussa tu sais qui je suis ?
- Oui ! Celle qui m'a mis au monde mais qui m'a aussi renié devant le monde.
- Oh mon Dieu ! J'ai mal, j'ai mal ! Mon fils vient de me tu.er.
- Moussa ? Tu es bête ou tu fais exprès ?
- Ismael hurla Moussa, que ça soit la dernière fois que tu m'insultes sinon, tu vas le regretter.
- C'est plutôt toi qui va regretter ! Je te jure que tu ne me connais pas c'est pour cela que tu joue trop au courageux. Je serai capable de te tu.er si tu ne sais pas !
- J'attends !
- En tout cas méfie toi ! À partir d'aujourd'hui, tu viens toi même de créer une guerre et tu sais quoi ? Surveillez bien vos arrières ta femme et toi. Je pourrai être la raison de votre disparition !
- Ouais c'est ça, sortez d'ici maintenant !Ils ont tous les trois quitté laissant Moussa et sa femme. Le lendemain, les gens venaient féliciter Moussa. C'est quelqu'un de tellement généreux, gentil et serviable que personne n'y croyait quand ils ont appris son arrestation. La nuit tombée, ils étaient au lit en profitant enfin l'un de l'autre.
- Il ne s'est passé une seule nuit où je n'ai prié pour ce jour...
- Moi de même si tu savais.
- Tu dis vrai Absa ? Je parie que tu pleurais chaque soir !
- Mais ca ne m'empêchait en rien d'invoquer, de prier avec force afin que Dieu nous vienne en aide. Bon maintenant Dieu a accepté, je pense qu'il est mieux qu'on dorme.
- Dormir ? Pas question.
- Pourquoi ? Je ne comprends pas.
- Viens par là...Moussa l'a ti.ré pour la mettre dans le creux de ses bras au même moment Absa a sursauté et a commencé à trembler.
- Ne me touche pas ! Ne me touche pas mon Dieu ! Je ne veux pas.
- Hey ? Qu'est-ce qu'il y'a ?Elle s'est enfuie jusque dans la salle de bain pour s'enfermer. Plus tard ayant insisté, Moussa finit par la laisser. Cette nuit, ils ont dormi la boule chacun au ventre.
Une semaine déjà que la même situation se fait vivre par les deux, aucun n'en parlait et Moussa faisait son maximum pour être là pour sa femme. Ils avaient fini de prendre le petit déjeuner et le téléphone de Moussa sonna. Il décrocha et se mit à rire, il était tout joyeux.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Tu te rappelles que j'ai postulé pour un poste de coursier dans une agence ?
- Oui ?
- Ils me disent de venir pour un entretien.
- Tu es sérieux ?
- Je te jure !
- Alhamdulilah Dieu ! C'est super ! Quelle bonne nouvelle.Il est allé et l'entretien s'est bien passé. Pour les autres ça n'est rien mais pour eux, c'était le début d'un nouveau départ. Un mois maintenant que Moussa travaille dans cette agence et la vieille il avait reçu son premier salaire. Il est allé directement dans une boutique pour payer des articles juste symbolique à sa femme et des jeux pour les enfants.
- Absa ? Absa ? Comment tu vas ?
- Hey ? Tout va bien ? Viens manger au moins.
- Non après, toi viens voir ce que je t'ai ramené.
- Moi ? Quoi donc ?
- Viens et tu verras ! À toi et aux enfants, je dédie mon premier salaire car vous êtes ce que j'ai de plus chers !Il était si joyeux en déballant les sachets. Il y'avait deux jolis pagnes, du parfum, un peigne et enfin un gloss a lèvres. Absa le regardait tout au long, sa joie ce jour précisément était exceptionnelle. Moussa leva la tête et mis ses yeux dans ceux de sa femme.
- Quoi ? Tu n'aimes pas ?
- Comment puis-je ne pas aimer dis moi ? Ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vu ainsi, aussi joyeux !
- Te rendre heureuse est la chose qui me rend le plus heureux au monde. Je veux que tu saches que c'est juste passager tout ça. Nous allons ensemble surmonter les maux.
- Si seulement tu savais !
- hey ? Je ne veux rien savoir d'accord ? Quand tu seras prête, tu me le diras.Absa commença à trembler et à pleurer.
- Cherie ? Tout va bien ?
- Suis moi dans la chambre, je ne veux pas que quelqu'un nous interrompt ici.
- Tu me fais peur.
- Il faut que tu vois pour comprendre.Au même moment l'avion venait d'atterrir, à bord, Mamy et Moctar. Moctar paya aussitôt une puce pour téléphoner à sa sœur. Le téléphone sonnait mais elle refusait de décrocher car en face d'elle, elle avait un Moussa très en colère tenant un papier dans sa main. Elle tenta de s'approcher de lui mais il lui cria dessus chose qu'il n'avait jamais fait.
- Ne t'approche pas de moi !
- Moussa ! Dit elle tout doucement au bord des larmes.
- Si tu fais un pas de plus, je te jure que je ne répondrais pas de moi.
- Qu'est-ce que je vais devenir si tu m'abandonnes ?
- T'abandonner ? Ça sera tellement facile, tu as donc voulu donner raison à tout le monde ? Moi qui pensait que tu n'étais pas comme toutes les autres ! Comment tu as pu ? Ne me dis même pas que c'est par amour parce que je risque de te tu.er.
- Moussa !
- Ne t'approches pas de moi.Moussa est sorti alors que Absa criait son nom sans réponse. Elle s'est affalée au sol, c'est à ce moment que son téléphone se mit encore à sonner. Elle a d'abord reçu un message et elle s'est levée telle une folle. Quand elle eut voulu appeler, la personne la rappela.
- Moctar ? C'est bien toi ?
- Absa ? Tu dois venir au plus vite à la maison. Maman... maman est très malade.À suivre...