Chapitre VII : Premier contact

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Je commençais sérieusement à en avoir marre de perdre connaissance. C'était la troisième fois en même pas une semaine. Ce qui était d'ailleurs un record, moi qui n'avais jamais eu de problèmes de santé auparavant. Stupide révélation, stupide extra-terreste.

Je me redressai alors d'un coup, me rappelant ce qu'il s'était passé dans la salle des archives. C'est en regardant la pièce une demi seconde que je commençais à paniquer. Je n'étais plus dans une chambre d'hôpital ou même dans un endroit du S.H.I.E.L.D. L'endroit était d'ailleurs bizarre, c'était grand, clair, éclairé, bien trop paisible pour ce que cela soit une pièce du S.H.I.E.L.D. C'était d'ailleurs trop calme, je n'arrivais même pas à percevoir le son d'un appareil électrique. J'avais tellement enfoui mon passé qu'il me fallut quelques secondes avant de reconnaître ma chambre d'étudiante, celle que je partageais avec une jeune fille nommée Livia. Mais je n'étais pas restée longtemps à l'université, je l'avais très vite quitté pour rejoindre le Shield.

Tout était exactement pareil que dans mon dernier souvenir. Ce fût ça qui me ramena au monde réel et qui me rappela que tout ceci n'était pas possible. Je ne pouvais pas être dans sa chambre, avec exactement les mêmes affaires et la même décoration. Je me souvins de l'homme. Un homme qui était spécial et dont j'ignorais encore tout.

Je sortis du lit et enfilai les pantoufles qui se trouvaient au pied du lit. Certes, j'aurais préféré des chaussures pour pouvoir m'enfuir en cas de problèmes, mais ça ferait l'affaire pour le moment. Je n'avais plus envie de me casser la tête avec les options différentes et me dirigeais d'un pas sur vers la porte que j'ouvris rapidement. Je sortis ensuite et me trouvais dans le couloir de ma faculté. Gauche ou droite. Je pris la gauche, mais cela me mena à un couloir identique. Je revins alors sur mes pas pour prendre à droite. Mais je tombai également sur un couloir identique. Je fis le tour et me résolus à cette idée : j'étais dans une sorte de labyrinthe qui me ramènerait toujours à ce couloir. Bien, si le couloir ne pouvait pas m'aider, j'allais défoncer les portes une par une, j'espérai ne pas me retrouver à chaque fois dans la même chambre. Bien évidemment, cela se produisit et je me retrouvai coincée, sans moyen de m'échapper. 

Enfin si, il en restait une. Une assez suicidaire. La fenêtre. D'après mon souvenir, ma chambre était au cinquième étage. Je me rendis donc face à la fenêtre qui donnait sur la cour principale. Je l'ouvris alors et m'assis sur le rebord de la fenêtre. Qui ne tente rien, n'a rien non ? Dans un élan de courage, ou plutôt de folie, je sautai de la fenêtre. La chute ne dura pas longtemps et j'atterris, les fesses la première sur un sol plutôt mou. Rien à voir avec le béton du trottoir sur lequel j'étais supposée atterrir. En levant les yeux, je remarquai d'ailleurs que le décor avait changé. Je n'étais ni dans la chambre, ni dans le couloir, et encore moins à l'extérieur du bâtiment. J'étais dans un salon plutôt zen. Les divans faisaient places à des coussins disposés par terre autour d'une table basse où des verres et des carafes étaient installées. La pièce possédait de grandes baies vitrés qui rendait la pièce plus grande et éclairée. La vue donnait sur des nuages. Il y avait à droite une forêt et à gauche une montagne qui semblait lointaine.

Je n'avais aucune idée d'où j'étais et l'homme qui venait de rentrer ne m'inspirait pas confiance. Malheureusement, au vu des expériences que je venais de vivre, je n'étais pas en état de fuir et encore moins de combattre. L'homme s'assit en face de moins et servit deux verres d'eau. Le deuxième devait probablement être pour moi, mais il garda les deux verres près de lui. Il restait silencieux : que cela pouvait me peser ! 

-Vous voulez qu'on se regarde dans le blanc des yeux combien de temps ? demandais-je exaspérée par toute cette comédie. Je ne vous donnerai aucune information, alors autant me tuer tout de suite, ou me dire ce que vous voulez. Car ça ne marchera pas avec moi.

La Dernière Pensée (Fiction Marvel/Avengers)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant