Chapitre 15

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Partie 15

Absa est sortie au salon devant un Moussa très en colère, elle vient à côté de lui et une larme tombe.

- Ecoute-moi s'il te plaît.
- Je ne peux, je ne peux pas comprendre tout ceci.
- Je l'ai fait pour nous, tu as été le meilleur soutien, tu as été pour mon fils et moi le meilleur soutien au monde.
- Tu n'avais pas à vendre l'héritage de ton fils, on avait pas le droit. Rayan a hérité cela de son père.
- C'est un prêt Moussa. L'huissier voulait... dit elle avant de baisser la tête.
- Quoi ? Parle-moi ! Et puis qui est cet huissier ? Es-tu sûr de tout ce qu'il t'a dit ?
- Je ne sais pas, il ne m'a pas montré les papiers mais... Il a voulu me vi.oler Moussa.
-...

Moussa n'avait plus rien pu dire, il s'est affalé dans le salon avec le regard droit dans les yeux de sa femme.

- Il a voulu me forcer, j'avais le choix entre faire cela ou accepter de vendre cet héritage, t'avoir en prison, être sur la voie avec trois enfants dont une malade, je n'allais pas pouvoir supporter. Nos familles nous ont rejeté mes enfants et moi, tu voulais que j'aille où ? Que je fasse quoi ?
- Absa...
- Moussa ? Je ne suis pas fière de ce que j'ai fait mais crois-moi c'était la meilleure solution pour nous, je suis de celles qui n'ont jamais connu le bonheur, on ne m'a invité dans ce monde de joie même si c'était pour un laps de temps qu'avec toi, si tu n'étais pas là, je ne sais pas ce que j'allais devenir. Moussa ? Je suis de celle qui vont mal mais personne ne le voit, je ne sais pas quand mais je sais que je vais perdre la tête !
- Absa non, ne dis plus cela s'il te plaît.
- Je n'en peux plus. Je suis très fatiguée de toute cette histoire.

Moussa se lève et tient le visage de sa femme entre ses mains :

- Je ne vais jamais te laisser seule, même si je dois verser tout le sang de mon corps pour te protéger, je le ferai.
- Pardonne-moi Moussa, pardonne-moi. Je ne supportai pas ce qui nous arrivait, je n'ai jamais couché avec cet homme, je l'ai dit à tout le monde espérant qu'ils allaient mettre fin à notre mariage pour qu'ils te laissent enfin sortir de prison. Si tu es parti dans ce cauchemar c'était à cause de moi, parce que tu m'as épousé, Moussa pour l'amour de Dieu pardonne-moi. Je n'en peux plus, on doit mettre fin à tout ça.
- Tu as sali ton honneur pour moi.
- Tu mérites bien plus que tout ceci. Moussa je suis fatiguée, je suis épuisée !

D'une petite voix, Absa ajoute.

- Moussa ? Je ne pourrai plus supporter. Je veux que tout ceci s'arrête maintenant, non parents avaient raison.

Moussa s'éloigne d'un pas, lui lâche le visage et la regarde encore dans les yeux.

- Tu souhaites... tu veux qu'on divorce ?
- ...
- Réponds-moi Absa !?
- Oui Moussa, je veux qu'on arrête cette histoire, elle est peut-être belle mais elle ne va nous mener qu'à notre perte, tu vas en souffrir, je vais vivre dans la peur, nos enfants n'auront aucun avenir, je veux qu'on arrête tout maintenant, nous sommes peut-être des âmes sœurs mais nous ne sommes pas destinés à finir ensemble.

Elle parlait et Moussa avait les yeux pleins de larmes. Absa était elle sans émotion, elle ne savait pas ce qu'elle disait ou même si elle le voulait. Elle souhaitait une solution seulement.

- Vous... Vous allez divorcer ? Papa ? Maman ? Vous allez divorcer aussi ? Maman ? Je n'aurai plus de papa encore ? Maman s'il te plaît ne quittons pas papa, maman, s'il te plaît, s'il te plaît, je promets de toujours finir mon assiette, je vais faire mon lit chaque matin, je vais ranger ma chambre mais s'il te plaît ne quitte pas papa Moussa.
- Rayan ? Rayan ?

Il est reparti dans sa chambre en courant et Moussa l'a suivi, Absa a profité pour sortir de la maison parce que son téléphone vibrait encore et encore. En ce moment, l'huissier arrive en trombe pour s'arrêter devant elle et quand elle l'a vue, Absa a hurlé avant de courir vers l'autre voiture, celle dans laquelle Moctar est venu la chercher. Elle est montée dans la voiture sans broncher.

La veuve de mon fils Où les histoires vivent. Découvrez maintenant