Le chant des sirènes

6 1 0
                                    

Circé l'eut mis en garde :

"Ulysse, durant ton voyage, tu rencontreras des sirènes.
Ces créatures envoûtantes qui attirent tout êtres humains passant à leur portée.
Si par malheur l'un d'eux se laisse charmer, il ne vivra plus jamais plus aucun lendemain.
De leur voix chantante, les sirènes tenteront de t'attirer au plus près de leur rivage jonché d'ossements.
Ne te laisse pas enivrer ! Prends garde et ordonne à tes hommes de se boucher les oreilles avec de la cire pour que la traversée se passe sans encombre.
Si l'un d'eux n'entendrait ne serait-ce qu'une note de leur mélodie, il fera tout pour les rejoindre, au péril de sa vie.
Quand ton bateau aura terminé son chemin face aux sirènes, un autre danger se dressera face à toi. »

Sortant de la demeure de Circé, Ulysse rejoignit alors son bateau et son équipage.

« Compagnons, je me dois de vous parler du danger qui nous attend, un danger qui n'en n'a point l'apparence, ni le son.
Nous ferons face aux sirènes et leurs chants ensorceleurs que nul ne pourrait décrire, puisqu'aucun Humain ne l'a entendu puis survécu !
Pour cela vous devrez demeurer les oreilles bouchées tout le long de la traversée, afin de ne pas être attiré en leur sein destructeur. En route ! »

Poussé par le vent sur le chemin vers le pays des sirènes, Ulysse se questionna à propos de ces créatures puis se rappela d'une parole de Circé :

« Si toutefois, tu ressens le désir profond d'écouter leur œuvre, ordonne que l'on t'attache solidement de façon à ne pouvoir t'échapper et que personne ne te délie, même si tu les supplies. »

Soudain, le vent cessa son souffle, le bateau ne fit plus un mouvement. Les rameurs prirent alors la relève inquiets.

« Sommes-nous arrivés ? » « Allons-nous les entendre ? »

Ulysse entendit ces voix basses et pris la décision de distribuer tout de suite la cire à son équipage.
« À présent attachez-moi, le plus solidement possible ! Je vous défends de me délier tant que nous ne sommes pas passés au-delà de ces maudites créatures ! »

Le bateau naviguait rapidement, mais dès l'instant où les sirènes aperçurent le navire d'Ulysse qu'elles se mirent à chanter :

«Ô grand et preu Ulysse, attardes-toi et écoutes nos chants ! Tu seras bien plus heureux et savant ! Comme tout ceux qui ont débarqué il y a longtemps. »

Ulysse, enivré de tout son corps par ces voix, se secoue frénétiquement. Leurs mélodies l'emplissent d'un désir si profond qu'il peine à se contrôler, comme si son âme elle-même avait soif de tout ce que proposèrent les sirènes. Il cria à ses compagnons de le laisser s'échapper pour rejoindre ces divines créatures, mais ils resserrèrent ses liens et ramèrent plus rapidement encore.
Après de longues minutes de combat intérieur, le chant des sirènes n'était enfin plus audible d'Ulysse. Ont le détacha et il s'écroula au sol essoufflé.
En relevant la tête lui et ses compagnons aperçurent au loin de fortes vagues et entendirent un bruit terrifiant.

Ulysse prit la parole, en se redressant :
« Nous approchons de l'antre de Scylla et du gouffre de Charybde... »

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Mar 18, 2022 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Le chant des SirènesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant