(NB : l'interface de wattpad ne permettant pas beaucoup de latitude sur la mise en page, le rendu pour la double narration est fait au mieux... surtout qu'au copié-collé il a décidé d'insérer des retours à la ligne un peu partout...)
LE CARNAVAL DE COBALT
I Bienvenue dans l’Arène
Les extraterrestres ont envahi la ville. Des robots géants montés sur des pattes, comme des araignées. Ils balaient des rayons laser faisant exploser instantanément tout ce qui est touché dans une fumée verdâtre. Une technologie complètement inconnue.
Une seule personne peut sauver la planète : le professeur Henry et son sérum secret.
Le Carnaval de Cobalt.
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À moi qui cours comme un dératé vers la sortie en sachant pertinemment que je n’ai plus assez de temps et que le compte à rebours installé dans le ventricule droit de mon cœur égrène ses dernières secondes, vous allez probablement demander : « comment t’es-tu retrouvé dans une telle galère ? », sauf que de toute façon ce sera trop tard et qu’arrivée à zéro, l’horloge explosera, faisant éclater ma poitrine et me projetant en l’air d’une manière vaguement comique, le sourire du cocu plaqué sur mes lèvres dans un ultime rictus. Hiiiiiiiiiiiiiiiiii.
... Et de toute façon, je ne sais pas s’il y a quelqu’un de vivant encore capable de me demander « comment t’es-tu retrouvé dans une telle galère ? » Je suis complètement seul, ici-bas, dans l’Arène, engoncé dans ma lutte permanente contre le Monde.
Mais ça y est déjà, comme prévu : si près de l’arrivée...
en vue du drapeau salvateur,
à quelques mètres près,
si proche,
... je meurs.
Couic. Ça fait mal. La langue de la douleur me lèche de partout. Je sens toutes les cellules de mon corps crier, se dandiner comme un nid de cloportes exposés à l’air, pépier comme des oisillons affamés abandonnés par leur maman. Et j’étais une fois de plus si proche du but, à une distance de quelques crottes de nez. Ça m’énerve et m’ennuie de mourir, c’est terrible. Je me retrouve tout badigeonné de néant. Je n’existe plus qu’à peine, dérivant lentement dans une obscurité sans limites ni centre.
Je suis prisonnier d’une dimension hostile.
Et je ne sais même plus qui je suis. Dans l’espace d’une respiration, j’ai l’impression (l’intuition) que je suis un cobaye chargé de tester les conditions d’existence sur une planète étrangère, qui ne répond à aucune règle physique connue sur Terre.
Par exemple, ces gouffres infinis : un mauvais pas et c’est la dégringolade dans un ciel de nuit, dévorant. Mort au commencement, mort au bout.
Où est la sortie ?... Mais déjà je ne m’appartiens plus. L’Autre prend le contrôle.
II Soldat sans armée
Le professeur Henry travaillait depuis des années sur un sérum permettant de décupler les forces humaines. Cela relevait de la première nécessité dans la lutte contre les Hôshanôs. Extraterrestres à l’apparence de poulpes, race mourante, ils sillonnaient l’univers uniquement aiguillonnés par leur soif d’eau. Ils avaient en effet besoin d’eau en quantité astronomique pour pouvoir survivre. Leurs vaisseaux étaient des marécages boueux où ils s’entassaient.
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Fin(s) du Monde
FantasyFin(s) du Monde - 20 récits pour en finir avec l'apocalypse. (version reloaded redux) L'anthologie n'est plus disponible (ni en papier, écoulé ; ni en ebook), le contrat d'exploitation étant dépassé. Les textes publiés ici le sont avec l'accord expl...