25 nouvelles pour 25 jours

6.12 / Une soirée inattendue

- Mesdames et messieurs bonsoir. Le vol 893 en direction de Paris Orly est actuellement retardé, suite aux importantes chutes de neige dans la journée. Nous vous tiendrons au courant des avancés au cours de l'après-midi.

Lorsque j'entends ces mots, prononcés par l'acceuil du terminal où je me situe, j'apréhande d'être en retard pour le repas de Noël. En effet, il fallait que je rentre le soir de Noel, celui où tout le monde est censé être chez soi et pas dans un aéroport à attendre que les conditions météorologiques s'améliorent. Je suis censée revenir du Canada, après mes vacances en solitaire là bas, pour Noel mais la neige en a décidé autrement. 

Je décide donc d'appeller ma famille pour les tenir au courant de la situation. Je vois leurs visages à travers la caméra et je souris.

- Alors, comment est-ce que tu vas ma chérie ? me demande ma mère.

- Je vais bien et vous ? je lui répond. 

- Ça va. Tout se passe bien ?

- Bof, j'ai un problème, l'avion est retardé pour cause de neige, j'espère que ça ira et qu'on pourra décoller dans pas longtemps.

- Tu m'étonne, répond mon père. En attendant, fait attention à toi et rappelle-nous si il y a un problème. Ça marche ?

- Pas de soucis.

- Tu ne t'ennuie pas trop Laura ? demande ma soeur, arrivée dans le champ de la caméra.

- Pour l'instant non mais je pense que ça ne vas pas tarder. je lui répond avec un sourire.

- Bon et bien tu nous rappelle quand il y a du nouveau alors demande mon père.

- Je ne bougerai pas d'ici avant de vous en avoir parlé ! je leur répond avec un air ironique mais tout de même sincère.

Ils raccrochent et je décide de m'organiser pour la suite. Aucune information ne nous est parvenue depuis l'annonce de toute à l'heure et, moi qui aime tout contrôler, je suis un peu das une zone d'inconfort.

Je commence d'abord par me repérer dans la porte d'embarquement. Il y a des sièges, tous acctuellement occupés par des gens moi compris au centre de l'espace. Une sandwicherie est installée dans le fond et je pense que je prendrais mon repas làs bas si l'avion ne décolle pas dans une heure. 

Les heures passent, toutes se ressemblant. J'écoute de la musique, regarde des séries mais finit par me lasser et décide d'être productive en travaillant mais je me résigne car personne n'est censé travailler le jour de Noël, simple question d'égalité. 

Je regarde autour de moi : un piano est aussi placé dans la porte d'embarquement et quelques enfants s'amusent à jouer des morceaux comme "J'ai du bon tabac", "Frère Jacques" et autres morceaux simples que presque tout le monde sait faire.

Ils me font sourire et je repense à mon enfance. Moi aussi à leur âge, j'étais absorbée par les notes résonnant de cet instrument. C'est pourquoi j'ai pratiqué le piano pendant plusieurs années, jusqu'à ma majorité en réalitée. Je suis un peu nostalgique de cette époque où tout était simple. Je me promet d'essayer d'en jouer un peu si je m'ennuie trop en attendant l'avion et quand les enfants aglutinés devant partiront.

En attendant, je décide de commander à manger et de regarder les plats (ou plutôt, sandwichs) proposés à la carte. Je commande une salade "César" au goût fade et termine l'épisode de ma série que j'ai commencé quelques heures plus tôt en même temps.

Les parents appelent leurs enfants, il est l'heure pour eux de manger, et pour moi de me remettre au piano. Je m'avance vers le siège, le même stress si bien connu des auditions, qui s'empare de moi. Allez Laura, tu vas y arriver.