Blanc Comme Neige ᴹᶤᶜʰᵃᵉˡ ᴶᵃᶜᵏˢᵒᶰ

21. A tout de suite Papa

« Sharon je t'en pris je ne rigole pas ! »

        Dommage j'avais bien cachée la flacon nocif, mon chéri était plus malin que je le craignais. La façon dont il me courrait après cela me rappelait la fois où j'avais joué pour la première fois à chat avec lui, sauf que là, les rôles étaient inversés. Il me fit tomber sur le canapé et par-dessus moi me dit tout bas :

« J'ais gagné... Donne-moi ça.

_ Nan, fis-je avec une voix de gamine. »

        Je me crispais pour ne pas sentir cette torture qu'étaient les chatouilles, mais c'était encore pire. Les mains dans mon dos, je ne lâcherais pas cette petite boite que j'avais si bien conservé pendant... Juste deux jours. Une idée me vint en tête et entre deux larmes je lui fis :

« Je te les donnerais ... Quand tu partiras en tournée, d'accord ?

_ Hum... Hésita-t-il en faisant mine de réfléchir. Non.

_ Mais pourquoi ?

_ Tu me laisses juste ce récipient et je te laisse libre de cacher les choses. J'en ais besoins pour dormir. Tu peux comprendre cela, non ? Oh et puis ... C'est toi qui vois... Si tu ne veux pas que je passe toutes mes nuits à te regarder rêver...

_ Ok pour le deal ! M'exclamais-je ne voulant pas sentir son regard sur moi pendant mon sommeil. Tiens ! »

        Et bien entendu il ne me laissa pas partir comme cela et profita pour glisser ses lèvres dans mon cou. Je restais immobile et souriante comme une adolescente venant d'avoir son premier petit ami. En effet, Michael était l'homme que j'ais aimé pour la première fois et que je continuerais à aimer malgré tout.

        Le petit moment de tendresse finit par prendre fin et mon ‘’père’’ déclara qu'il devait partir au boulot. J'acquiesçais d’un mouvement de tête et le regardait partir. En fait il devait aller au studio pour finaliser quelques chansons, et bien entendu c'est une surprise que j'aurais le droit de goûter plus tard, en même temps que tous ses fans.

« Tu n'es qu'une enfant gâté, m'avait-il dit un jour en rigolant. »

        Gâtée ca c'est sur, mais qu'avaient-ils tous à me prendre pour une enfant ? Je vis Michael quitter la pièce suivit de son docteur qui me jetait un regard foudroyant. Lui non plus n'était pas content du petit kidnapping de Propofol. Mais quoi ? Je ne voulais pas qu'on envoie mon chéri en cure de désintoxication comme cela s'est fait dans les années 90. Du coup je restais seule avec les enfants. 

        Prince avait abandonnée les avions à son petit frère pour jouer plutôt à cette console aux images stupéfiantes. Je resongeais alors à ces vieux jeux où l'on jouait au tennis (jouer au tennis est un bien grand mot) Pong ... Je crois que cela s'appelait ainsi. Et pourtant ce genre de jeux était une révolution dans les années 70, maintenant plus rien n'étonnes les enfants. De nos jours, on se retrouvait devant un écran noir avec deux barres blanches se disputant une balle. Aujourd’hui les images étaient beaucoup trop réelles. 

        Paris, elle, lisait tranquillement dans sa chambre, personne ne la dérangeait et elle n'embêtait personne. Je me souviens lui avoir prêté l'ouvrage que m'avait offert Michael. Elle l'avait bien décortiquée du début à la fin, en me révélant que c'était son coup de cœur. 

• • • • •

        Quelques jours plus tard je reçus un coup de fil. La voix chaude de Roy résonna à mon oreille, comme j'étais heureuse de l'entendre ! Il m'annonça que le soir du 24 juin il rentrerait de son voyage. En effet Roy avait fait un peu le tour du monde. Cela faisait plus de 2 ans que je ne l'avais pas vu et j'étais super heureuse quand il m'annonça qu'il viendrait me faire un petit coucou chez moi. Lui et moi étions très proches. C’est ce que l’on peut appeler ‘’meilleurs amis’’. Avec la technologie d’aujourd’hui on pouvait communiquer en direct via une caméra. C’est comme cela que je gardais toujours contact avec lui. C’était quelqu’un de bien, franchement. Si je n’étais pas aussi amoureuse de Michael … Qui sait …