Chapitre 17

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Chapitre 17

Rabia n'arrivait pas à dormir, elle se lève et vient à la cuisine. Elle eut l'impression d'entendre un bruit mais elle finit par se résigner et retourner dans sa chambre. Il n'y avait pas de bruit, elle stressait tout court, la mort de sa sœur a redistribué toutes cartes, elle n'arrivait pas à dormir. Elle appelle et l'autre au bout du téléphone décroche après deux sonnerie.

- Tu ne dors pas ?
- Je n'y arrive pas, Chaibou ? Je ne peux plus dormir, j'en ai marre de toute cette situation.
- Je t'ai dit dans ces moments, fais tes ablutions et prie deux unités, invoque jusqu'à ce que tu aies envie de dormir.
- Je n'arrive même pas à me réconcilier avec Dieu.
- C'est toi qui pensent que vous êtes en guerre en réalité, Dieu il n'attend que toi, que tu acceptes de revenir vers lui, tu es vivante, chaque minute, Dieu il attend de toi que tu demandes pardon et que tu le fasses sincèrement. Rabia ? Il n'est jamais tard. Si tu veux, tu peux !
- Quant est-ce que tu comptes venir ?
- Tu veux que je vienne quand ? Le plutôt, je veux te présenter à mon fils, le seul qui me reste.
- Rabia ? Je veux que tu te réconcilies avec tous tes enfants. Ils ont peut-être fait des choix qui ne sont pas les tiens, tu les as assez puni. Je viendrai pour t'épouser, je t'aime et la différence d'âge ne me dérange pas. Je veux que tu viennes te reposer ici avec moi.
- D'accord !
- Dors maintenant.
- Bonne nuit.
- Je t'aime.

Elle raccroche et malgré les paroles de Chaibou elle n'a pas pu dormir. Elle l'a rencontré à paris et depuis, il ne lâche plus. Avec les nombreux problèmes, elle n'arrive pas à dire à Ismael qu'elle aura besoin de refaire sa vie. Si c'était Moussa ou Mamy, elle n'allait pas avoir de problème de compréhension et ou même communication. Rabia, à l'appel de la prière de fajr, elle se lève, fait ses ablutions et prie.

- Je vais changer et pour cela, je vais commencer par la source du problème.

Elle le dit avant de prendre son petit déjeuner pour venir s'assoir au salon. Rabia compose un numéro et il décroche avec une voix pâteuse et endormie :

- Allo ?
- Mon garçon, c'est moi Rabia !
- Oui ? Nous comptons aller aujourd'hui pour faire ce que vous avez demandé.
- Non ! Ça n'en vaut plus la peine. Laissez tomber.
- Comment ça ? Et l'argent ? Nous n'allons plus vous donner ce que vous avez payé hein.
- Je vais même vous donner l'autre partie. Je vais juste voyager et revenir ce soir.
- D'accord on attend.

Dans le couloir, Aïcha écoutait et elle est allée dans sa chambre pour aussi composer un numéro, le même d'ailleurs :

- Carlos ?
- Oui Aïcha ? Qu'est-ce qui se passe ?
- Ma tante vient de t'appeler c'est ça ?
- Oui, elle demande de ne plus faire l'opération.
- Quoi ? Non, je veux que tu maintiennes le plan comme je te l'ai ordonné.
- Tu n'as pas d'ordre à me donner poulette.
- Oui mais c'est pour notre bonheur à tous les deux. Tu dois mettre fin à sa vie.
- On verra, écoute je vais dormir.
- Carlos ? Tu es avec une fille ?
- Non mon amour, je vais juste dormir. Tu peux venir vérifier.
- Non, c'est bon. Je dois jouer le jeu par ici donc on se tient au courant.
- D'accord.

À quelques kilomètres de là... chez les parents de Moctar.

Les deux hommes étaient à table entrain de prendre le petit déjeuner quand Mamy descend et arrive dans la salle.

- Bonjour à tous.

Elle essaie de s'assoir mais le père hurla ce qui l'a fit sursauter.

- Qu'est-ce que tu comptes faire ? Prendre le déjeuner à la même table que moi ? Tu es malade ? Tu penses que j'ai envie de partager mon repas avec toi ? Détrompe toi et sors très vite de cette pièce.
- Papa ? Si elle quitte je quitte aussi.
- Tant mieux alors, partez de la pièce et même de la maison, je ne veux rien savoir.

La veuve de mon fils Où les histoires vivent. Découvrez maintenant