Point de vue: Komori
~ Entreprise immobilière. Lundi. 2020. Heure: 10 heures 15 ~
Je poussais la porte de mon entreprise immobilière. Je l'avais fondé moi même un an avant mon mariage avec Satomé. Elle est composée de deux pièces dans un immense bâtiment au rez-de-chaussée. Une immense pièce où tout les bureaux sont séparés par une clôture en bois blanc. Le sols sont en parquet de chêne teinté noir. Il y a une dizaine de bureaux, tous bien espacés malgré tout. La pièce à l'opposée de la porte d'entrée avec des vitres tintées blanc est mon bureau. Et la pièce à coté de la porte d'entrée, c'est la salle de repos des employés ainsi que les toilettes.
En entrant je saluais tout les employés présents c'est à dire Junk, et Miss BELINGUEUR comptable.
J'allais directement m'installer dans mon bureau et dépliais mes affaires. Je sortais mon téléphone et envoyais un message à mon petit chéri à moi d'amour que j'aime très fort.
Je souriais à chaque message qu'il m'envoyais. Il est joyeux, lui même. Il est sublime. Il rayonne à mes yeux. Plus que 6 jours. Grâce à mon avocat, j'ai déjà réussi à obtenir les papiers pour le divorce. Je les donnerai à Satomé au moment où je la quitterai. Ainsi elle comprendra bien que je suis plus que sérieux et que je ne rigole pas.
- Je peux entrer?
Je levais la tête vers la porte et regardais Junk qui était entré dans le bureau en fermant la porte derrière lui.
- Tu es déjà entré.
- Tu fais la gueule? Tu ne pense pas que ce serais plutôt à moi de faire la tête suite à tout tes mensonges ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles. Je t'ai dit la vérité hier.
- Oui hier justement! Tu ne pense pas que j'aurais pu t'aider? Que j'aurais aimé être au courant de ce dans quoi tu me fous ? Que je pourrais t'aider à te remettre les idées en place?!
Je fronçais les sourcils et posais les pieds sur mon bureau en m'asseyant bien au fond de mon siège.
- Essayer de me remettre les idées en place? Qu'est-ce que tu veux dire par là? Précise le fond de ta pensée Junk.
- Je parle du fait que tu veux quitter une femme sublime avec qui tu as fais deux enfants et avec qui tu as déjà passé 16 ans de ta vie ! Tu es con ou quoi !?
- Et alors? Je ne l'aime plus. Et puis tu sais, si tu la trouve si "sublime" comme tu dis, tu n'as qu'a essayer de te la faire.
- Est ce que tu t'entend parler ou quoi? Je me demande si tu as vraiment conscience de ce que tu es en train de me dire? Tu viens de me dire à moi, ton ami, ton témoin à ton mariage, ton meilleur ami, le parrain de tes gosses, d'essayer de me faire ta femme? Mais tu as fumé les draps de ton amant ou quoi? Non car je ne sais pas ce que tu as fumé mais ça à vraiment l'air pas mal ! Tu planes complètement mon vieux ! Qu'est-ce que tu racontes sérieux !? Tout ça pour un gosse qui a tout juste la majorité ? Tu te vois sérieusement faire ta vie avec lui ? Avec un homme ?
- Le gosse comme tu dis, m'a redonné la joie de vivre. D'être heureux. De ne pas me tuer au travail. Et pour te répondre honnêtement à ta question, oui, oui je me vois vivre avec un homme et surtout avec lui. Oui je me vois mourir avec lui dans des années, ce je ne voyais pas avec Satomé.
Il frappait la paume de ses mains contre mon bureau en penchant vers moi. Les sourcils froncés et une expression d'énervement pure et dure sur son visage.
- Tu es vraiment prêt a faire sauter toute ta famille pour être avec ce gosse qui à l'âge de ton premier enfant? Et si lui te quitte, je ne sais pas, dans 6 mois? Dans 1 an? Ou même dans un mois! Qu'est ce que tu vas faire ? Tu peux me le dire ? Et bien moi je sais! Tu vas le regretter pour le restant de tes jours ! Tu perd la boule mon vieux! Faut arrêter les cachetons à ce stade!
Je me levais et frappais à mon tour mon bureau avec la paume de mes mains en m'avançant vers Junk. Je devais m'empêcher de lui mettre un coup de poing. Qu'est-ce qu'il en sait de ce qu'on vit Yuho et moi hein?
- Qu'est-ce que tu peux bien en savoir hein? Et oui je suis prêt à faire ça! Car même mes enfants savent que je ne suis plus heureux avec Satomé! Il ne me quitterait pas je le sais !
- Ah ouais tu es sûr? Et que vont penser tes enfants si tu fait exploser votre famille pour un gosse ? Tu ne penses pas qu'ils ont aussi leurs mots à dire ?! Et comment tu peux le savoir?! Tu ne l'aime pas ! C'est que du cul j'en suis sûr ! Lorsque tu n'auras plus d'agent, il te quittera lui ! Et lorsque que toi tu te sera lassé de son cul tu le quitteras toi !Je le sais ! Il n'est là que pour ton pognon! C'est normal que tu te sois lassé de Satomé après 16 ans de mariage , la routine est installée mais c'est justement à ce moment là qu'il faut tenir ! Remets toi les idées en place bordel! Tu veux larguer ta femme pour un jeune qui va clairement te quitter !
J'inspirais et expirais. Je le regardais dans les yeux. Et sans même qu'il n'est eu le temps de faire que ce soit, j'attrapais sa tête et la lui explosait contre mon bureau ,puis je la lâchais et le regardais s'asseoir sur un fauteuils en tenant son nez et en jurant dans toutes les langues qu'il pouvait bien connaître. Je faisais le tour de mon bureau et lui donnais un mouchoir et penchant son fauteuil en arrière en le tenant bien. L'expression de Junk avait changé. Il avait enfin compris qu'il avait dépassé les bornes et que maintenant je ne rigolais absolument plus.
- Je vais te dire quelques trucs, puis, tu retournera travailler et si on te demande ce que tu as tu diras que tu glissé contre mon bureau compris?
Il hochait la tête en essayant d'arrêter les saignement de ses deux narines.
- Bien. Pour commencer, il n'accepte jamais les cadeau que je lui fait. Et pour payer le restaurant, j'ai du insister en lui disant que j'allais faire la gueule sinon. L'après midi avant, il ne m'a rien laissé lui payer. Le seul cadeau qu'il a accepté c'est le collier qu'il porte au tour du coup qui signifie ma promesse de quitter ma femme pour lui et mon amour. Il ne vit pas à mes crochets, il a son propre appartement qu'il paye avec ses moyens. Il travaille dur. Ses parents ne peuvent rien dire et rien faire car ils sont morts. Décédés. Enterrés si tu vois ce que je veux dire. Et pour finir. Je n'ai pas encore fait l'amour avec lui. Compris? Même pas les préliminaires. Rien. Alors, quand tu dis, que tu veux me remettre les idées en place, essaie de faire en sorte que les arguments que tu avances sont valide et vérifiés. Bien. Maintenant tu peux y aller. Dis-je en lâchant le fauteuil en le remettant droit.
Je le regardais se lever et repartir au travail en changeant le mouchoir de son nez.
Je remettais les fauteuils devant mon bureau en place et m'asseyais sur mon siège. Heureusement que Yuho n'as pas entendu ce qu'il a dit car ça lui aurait brisé le cœur.. Il est si gentil avec tout le monde. Qu'est-ce qu'il pouvait bien en savoir de notre relation de toute façon Junk ? Je n'aurais pas pus laisser passer ça.
Je regardais mon téléphone en soupirant. Puisque je ne peux pas le voir ce midi comme d'habitude, je passerais faire un petit tour chez lui à la fin de ses cours. On est lundi, normalement il travaille ce soir à la superette.En entendant mon téléphone vibrer quelques instant plus tard, je me jetais quasiment dessus et soupirais en le lançant dans le tiroir en voyant que c'était un messages de Satomé me demandant à qu'elle heure j'allais rentrer ce soir.
Le reste de la journée passait assez vite, durant la journée j'avais bien discuté avec mon petit Yuho qui m'a confirmé qu'il travaillait bien de 13 heures à 19 heures. Parfait, pile quand je sors du travail.
Junk avait passé le reste de la journée à m'éviter et à faire comme s'il ne voyait pas mon visage énervé dès que je le croisais. Son nez a une grosse balafre bleu / violette. Dommage que je le lui ai pas cassé d'ailleurs. J'aurais dû faire plus fort.
Je lui laissais les clés pour fermer en les lui lançant sur le bureau. Pour répondre il levait simplement le pouce en haut de sa tête. Puis je sortais. Montais dans ma voiture et me dirigeais au travaille de Yuho. Je me garais dans la petite rue derrière et rentrais par l'entrée client. C'était une petite superette de quartier. Avant que Yuho ne soit embauché c'était un vielle homme qui s'en occupait tout seul. Si je ne me trompe pas c'est aussi lui qui lui loue l'appartement. Je ne voyais pas Yuho à la caisse. Il doit certainement être dans le réserve.
Je regardais les rayons. Le vielle homme était assis sur une chaise de camping près des romans et des livres de jeux. Il était entrain de faire des mots croisé. Je prenais un café chaud à la machine à café et me mettais devant lui.
- Bonsoir monsieur SUDORI. Comment allez- vous aujourd'hui ?
Il levait la tête vers moi. Il avait une bonne perte de cheveux. Des yeux bleu caché par ses rides. Il était tout courbé vers l'avant et avait la parkinson.
- Oh, bonsoir mon petit Komori. Comment allez-vous aujourd'hui ? Votre petit chéri est dans la réserve, il ne devrait pas tarder à arriver !
- Je vais très bien et vous ? Je m'en suis douté quand je ne l'ai pas vu à la caisse. Dis-je en lui souriant et en parlant d'une voix très calme.
- Comme un enfant de 8 ans !
Il fermait doucement le livre de mots croisés et se levait avec sa canne pour aller à la caisse voyant des clients attendre pour payer.
- Et bien alors c'est la grande forme dites moi ?
- Exactement ! Mon dos ne me fait presque plus mal en plus !
Il discutait avec les clients alors j'en profitais pour jeter un coup d'oeil à la réserve. Je comprend mieux pourquoi il met autant de temps.
Je ricanais et allait dans la réserve derrière la caisse et portais d'un coup le carton que Yuho essayait de porter depuis certainement une bonne dizaines de minutes.
- Et bien alors ? Faut se muscler mon chéri.
En me voyant je vis ses yeux s'illuminer et il se jetait littéralement sur moi en m'embrassant. Les bras pris, je me penchais en avant pour lui rendre son baiser.
- Tu m'as trop manqué aujourd'hui ! Voulais manger avec toi moi ce midi..
- Toi aussi tu m'as énormément manqué, pour ça que je suis directement venu à ton travail plutôt que de t'attendre à ton appartement. Je m'en doute mon petit coeur, mais faut aussi que tu gardes du temps pour tes amis.
- Tu peux rester combien de temps ?
Je me faisais un calcul rapide dans ma tête.
- Je dirais une bonne heure et demi. Est-ce que c'est suffisant pour te câliner et pour que tu me raconte ta journée ?
- Oui ! Largement même !
Je lui sourit et amenais le carton sur la table à côté de la caisse.
- Tu peux y aller Yuho. Ton petit chéri t'attend.
Je regardais monsieur SUDORI qui s'avançait vers nous en commençant à sortir ce qu'il y a dans le carton. Des livres et des paquets de nouilles.
- Vous êtes sur ?
- Mais oui, il faut profiter de sa jeunesse voyons ! Aller allez ! Oust !
On rigolait tout les trois légèrement puis je sortais attendre Yuho devant la porte alors qu'il allait retirer son tablier de travail. En le voyant arriver de loin, je me dirigeais vers l'entrée du bâtiments qui était juste à 100 mètres de la superette.
Je tapais le code et lui ouvrait la porte en appuyant sur le bas de son dos. Enfin le moment calme de la journée.Je partais deux heures après. Nous n'étions pas déterminés à ce que je parte mais bon, malheureusement il le faut. En plus aujourd'hui Yuho à été énormément câlin. Pas que d'habitude il ne le sois pas mais aujourd'hui il l'a été encore plus.
Je montais dans ma voiture et conduisais jusqu'à la maison. Je cherchais mon téléphone dans mes poches et regardais les dizaines de messages de Satomé avant de supprimer comme chaque soir, ma conversations de la journée avec Yuho.
Je sortais de la voiture en soupirant et me dirigeais vers la porte en la poussant, je n'avais même pas encore mis un seul pied dans la maison que je l'entendais déjà râler et gueuler pour tout et rien. Super. Encore une soirée à dispute. Je peux tenir. Je n'ai plus très longtemps à tenir.
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Tromperie et amour.
Roman d'amourKomori, un homme d'affaire de 37 ans, marié à sa femme Satomé, deux enfants de chacun 15 et 17 ans, s'ennuis de sa vie avec sa femme qui est de plus en plus désastreuse. Mais, depuis quelques temps, Komori est distant de son travail pourtant, person...