Chapitre 1

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Écoute ma chérie, nous t'avons caché des choses... On l'a fait pour te protéger. Mais maintenant, il faut qu'on te le dise. Il va t'arriver des choses inexplicables, tu les verras à tes 16 ans. Mais s'il te plaît ne baisse pas les bras, tu es spéciale Aria, tu es spéciale. Prend ce collier, la clé qui y est accrochée te servira un jour...


Voici les derniers mots de mes parents que j'ai entendue avant d'être sortie par les pompiers de ma maison. Cela fait deux mois, deux mois qu'ils ne sont plus là. Mais aussi deux mois que je suis dans une famille d'accueil, car les services sociaux n'avaient toujours pas trouvé d'autres tantes, oncles ou encore grands-parents. Mais aujourd'hui, on m'a annoncé que j'ai une tante qui veut bien m'accueillir et qui habite à Greenwich dans le Connecticut. J'ai donc dû faire mes valises et dire aurevoir à ma famille d'accueil et à leur belle maison de banlieue tout ça en une heure.

On m'a directement conduit à l'aéroport. Il était 7h20 quand on est arrivé. Il faisait froid et il n'y avait presque personne, deux ou trois hommes d'affaires qui avaient l'air fatigués par un long trajet. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, je ne voulais pas quitter la famille où j'étais. Elle était sympa et je n'avais aucune envie de voir cette prétendue tante. C'est vrai quoi, papa et maman ne m'avaient jamais parlé d'elle... mais maintenant que j'y pense ils ne me racontaient jamais rien de leur famille en général. On arriva à la douane quand on m'annonça que je ferai le voyage avec Blair, la blonde aux yeux bleus peinturlurés de maquillage et son sourire d'ange qui cache un vrai démon, c'est aussi  la nouvelle stagiaire de mon assistante sociale. C'est le genre de fille qui achète ses sacs Chanel avec l'argent de son père et qui prend un job dans l'humanitaire pour faire bonne impression. Je me pose encore la question « pourquoi elle est là ? ». On monta dans l'avion, Blair s'était mise coté hublot sûrement pour prendre des tas de selfies et les poster sur Instagram. Quand j'ai vu qu'elle sortait son vernis et un magazine de mode, je me suis dit que ce vol allait être très long.

Quand on est arrivé dehors Blair m'a dit :« Bon, que ce soit clair petite, si je me suis proposée pour t'amener, c'est uniquement parce-que mon copain a loué un super hôtel pour un week-end en amoureux. Donc, je vais te donner de l'argent et tu vas te débrouiller pour aller voir ta chère tantine. »Elle me donna 30 dollars et appela un taxi, avant de disparaître dans la foule de voitures. J'étais seul dans une ville que je ne connaissais pas et je ne savais encore moins où aller. Il faisait encore plus froid qu'à San Francisco et pour que ça aille encore plus mal il s'est mis à pleuvoir.

-       Bon sang ! Dis-je en tapant dans un carton qui se trouvait par terre.Un jeune homme m'entendit et me demanda si tout allait bien

- Oh, oui c'est juste que je suis un peu fatiguée.

-      Tu es nouvelle dans cette ville ? Me demanda-t-il en souriant et en regardant mes bagages.

-      Euh, oui, je viens d'arriver. Est-ce que tu sais où je peux trouver un arrêt de bus ?

-      Tu longes le trottoir pendant deux-trois minutes et tu y es !

-      Super merci.

-      Au fait, je m'appelle Aaron, c'est une petite ville je suis sûr qu'on se reverra, me lança-t-il un grand sourire aux lèvres.

-      Moi c'est Aria.       

Puis il s'en alla. Ce garçon était blond avec des yeux verts perçants comme s'ils pouvaient voir à travers mon âme.


Je pris un bus en direction de la maison, qui d'après Blair se trouvait derrière la bibliothèque. Vingt minutes plus tard j'étais arrivée devant celle-ci, je la contournai et tombai effectivement sur une grande maison. Le nom sur la boîte aux lettres indiquait « Familles Johns » ; l'écriture était usée mais lisible. Je décidai de franchir le portail entouré de lierre. Il y avait un petit chemin en cailloux et derrière un grand sapin. Je vis la maison. Elle était faite avec des pierres blanches, elles avaient jauni avec le temps par endroit et la plupart des façades étaient elles aussi entourées de lierre. Les grandes fenêtres jaunes étaient un peu abîmées mais elles dégageaient quand même un certain charme avec leurs volets en bois. Il y avait un porche blanc avec une grande porte d'entrée couleur crème. Les escaliers grinçaient un peu, l'atmosphère était paisible pourtant
j'avais le sentiment que ça ne durerait pas longtemps. La pluie avait cessé depuis déjà un moment mais il y avait encore des flaques d'eaux dans le grand jardin devant la maison. Il y avait une fontaine ornée de petites tulipes où la rosée s'était déposée et tout autour, de la mousse qui ressemblait à du satin et un banc en pierre fissuré se trouvait un peu à l'écart à côté du sapin. Je frappai à la porte.

La vie trépidante d'Aria JohnsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant