Alors toi !

2.0

Voilà quatre jours que je suis malade comme chien en train de mourir ! J'avais des courbatures partout, le nez bouché, des mouchoirs plein le lit, une toux à m'en arracher les cordes vocales plus les maux de tête qui ne cessaient de tambourinaient tels des marteaux piqueur en plein travaux.

Mais comme j'ai la flemme de rattraper tous les cours, c'est un peu à l'ouest que je vire ma couette faisant virevolter le tas de mouchoirs remplis de microbes, je descends du lit. Je me prépare avec toute la mollesse du monde. Je referme correctement la porte derrière moi et me mets en route direction le lycée. Je regardais ma montre, et voyais qu'il était huit heures quinze, j'avais quinze minutes de retard.

« Hé merde ! »

Je me dépêche de courir tout en regardant la trotteuse et la grande aiguille faire le tour de la montre. Trop accaparer par les secondes et les minutes qui défilaient sous mes yeux je me prends le dos de quelqu'un en pleine poire.

« Aïe !
- Fais attention. »

Je sursaute à l'entente de cette voix. Je regarde une nouvelle fois ma montre, et remarque que je suis encore plus en retard et que je n'avais pas le temps de discuter, et raison de plus pour ne plus le voir.

« Désolé, je dois y aller !
- Viens là. »

Il me saisit violemment la main et souris du même sourire que j'avais eu droit jeudi dans les vestiaires.

« Ash je suis en retard !
- Hé ! Alors ? »

Il écrase de nouveau ses lippes contre les miennes en même temps qu'il me plaque contre le mur.

« Hmm ! »

Il mouve habilement ses lèvres tout en les caressant chastement. Il rapproche son corps très près du mien et glisse furtivement sa langue à l'intérieur de ma bouche. Mon cœur avait carrément oubliait de battre. Bordel pourquoi est-ce que je réagis ?! Merde !

Je tente de le repousser, mais son baiser insistait pour continuer ! Sa langue était si chaude, et en réalité ce n'était pas déplaisant, une de ses mains qui étaient brûlantes enveloppent mes joues froides. Tandis que l'autre se dirige soigneusement sous ma chemise, toute ma force réapparaît et je le repousse enfin !

« Je n-ne peux pas, bafouillé-je en le repoussant ! »

Après cela, je m'enfuis immédiatement aux toilettes et m'enferme de le premier toilette trouvé. Je m'étais accroupi contre la porte le sac encore sur le dos. J'attendais que la sonnerie me libère pour que je puisse aller au prochain cours en toute sécurité.

« Pourquoi il me fait ça, me répété-je encore et encore sans pour autant avoir de réponse ? »

Pourquoi moi ? Je n'ai rien demandé ! Cette question ne cessait de trotter dans ma tête. Qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour me faire plaquer contre un mur et embrasser par un mec ?!

« «Pourquoi ?» c'est ça que tu veux savoir ? »

Il ne veut donc pas me lâcher ?! Qu'il aille galocher les filles qui lui courent après ! Je ne suis pas un jouet avec lequel on peut s'amuser quand on veut !

« Allez sors de là !
- Non !
- Ne fais pas le gamin !

Tel un enfant je lui obéis et sors de ma cachette. Quand il était dans les parages je perdais tous mes moyens, je n'arrivais plus à parler, je bredouillais du n'importe quoi, je rougissais à vue d'œil : une fille fragile quoi ! J'aime mes comparaisons... Mais merde ! Une fois sorti j'étais déstabilisé et je me demandais bien ce qu'il allait encore me faire.

« Enfin !
- ...
- Je ne vais pas te manger. »

Je rigolais dans ma tête, «Je ne vais pas te manger», ça me fait bien rire ? Devrais-je te rappeler que tu m'as bouffé la bouche tout à l'heure ?