Chapitre 8

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- C'était vraiment une très belle soirée ! dit le père de Louise une fois la maison rangée.

Tous abondèrent en ce sens : cela avait été vraiment très agréable de recevoir sous leur toit autant de personne.

- J'ai beaucoup aimé rencontrer nos voisins de Sturton, reprit la maman. Ce sont des personnes très gentilles. J'ai pris quelques numéros de téléphone pour que l'on puisse remettre ça très prochainement. On m'a même parlé d'une petite réception le week-end précédent Noël. Cela pourrait être sympa d'y participer.

Quoique Louise avait été très contente de participer à ces célébrations, elle ne pouvait s'empêcher de repenser à Alice. Elle ne comprenait pas pourquoi cette dame était aussi distante. Elle décida d'en parler avec ses parents qui ne remarquèrent rien d'étrange : c'était plutôt normal d'être impressionné de rencontrer de nouvelles personnes.

- Oui, continua Sophie, Alice doit être timide, c'est tout. En tout cas son petit garçon était adorable. Tu penses qu'il y a un problème ?

- Je ne sais pas... Je me fais peut-être des idées, mais j'ai l'impression qu'elle n'a pas l'air très heureuse.

Louise n'en dit rien de plus et profita de la soirée avec ses parents et sa sœur. Tous avaient décidé de jouer à un jeu de cartes, de quoi faire retomber toute l'euphorie de cette journée chargée.

Le lundi suivant, Louise ne pouvait attendre de retrouver Juliette pour lui parler de la fête.

- Est-ce qu'on pourrait y aller maintenant ? demanda la jeune collégienne au chauffeur qui attendait un instant après le dernier arrêt du village.

- Je dois attendre le Maire. Il doit aller à la grande ville aujourd'hui. Il m'a demandé ça hier soir. Tu m'as l'air bien pressée toi !

Louise alla se rasseoir, grommelant que le Maire n'avait qu'à être à l'air. Comment faisaient les enfants en retard ? Le chauffeur partait sans eux...

- Évidemment, la cloche vient de sonner, dit Louise en descendant de l'autocar, je vais devoir attendre la pause pour parler un peu à Juliette...

La jeune collégienne n'eut que le temps de passer à son casier afin de prendre ses affaires de la matinée. À peine avait-elle ôté son cadenas que quelque chose tomba à ses pieds. Surprise, Louise ramassa ce qui ressemblait à une enveloppe. Louise n'avait pas le temps de l'ouvrir : elle la glissa dans son manuel de français et courut rejoindre ses camarades.

- Eh bien Louise, tu es en retard ce matin, lança son professeur de français qui la vit remonter rapidement le couloir.

- Je suis désolée Monsieur, l'autocar avait un peu de retard ce matin. Je serai plus prudente la prochaine.

Le professeur commanda à son élève de rejoindre sa place, le cours allait commencer.

- Alors Louise, qu'est-ce qu'il t'arrive ? demanda Juliette.

- Le bus était en retard, et en passant à mon casier, j'ai découvert une nouvelle enveloppe...

- Encore ? Quel était le message ?

Les deux collégiennes cessèrent de parler à la seconde où leur professeur les rappela à l'ordre.

Ce n'était qu'à la pause que les deux amies purent enfin ouvrir cette nouvelle enveloppe.

- Elle semble plus lourde, remarqua Louise.

- Ouvre, n'attends pas !

Louise déchira le haut de l'enveloppe et, cette fois, en sortit une feuille pliée en trois sur laquelle on pouvait lire :

Louise,

J'espère que ton samedi t'a plu. C'est important de profiter de ces instants. Mais le plus important est de comprendre ce que tout cela signifie vraiment.

X. Mas.

Calendrier de l'avent 2020 - La quête de NoëlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant