S'apercevoir, se croiser.
Rester figé quelques secondes seulement
-Aucune émanation d'émotion n'est autorisée-
Y repenser, quelques fois seulement.
Se recroiser, par un hasard très peu hasardeux.
Rester figé quelques secondes de trop, juste deux.
Deux secondes pour sentir quelque chose en soi s'éveiller.
N'y porter aucune attention.
Y repenser au réveil et au coucher.
Se chercher sans s'en douter.
Ne pas se trouver, dissimuler la déception.
Y repenser au réveil, au coucher et entre les deux.
Alors, se rechercher, conscients mais douteux.
Passion inavouée,
Passion étouffée.
Se trouver, un instant furtif,
Puis vouloir se retrouver, le cœur vif.
Deux mots échangés, deux espoirs éveillés.
Y repenser du réveil au couché,
Sans interruption.
Chercher un subterfuge pour attirer l'attention.
Trouver la dite attention, et vouloir la conserver précieusement,
Un long moment.
Attentions partagées, espoirs développés.
Trois mots échangés, deux âmes réveillées.
Un après-midi en terrasse,
Un après-midi où tout s'efface,
Où le vent fait face aux visages enfantins,
Souriant à temps plein
Et fanant dans les souvenirs de l'autre.
Une nuit partagée, deux cœurs comblés.
On tâte le terrain,
S'assure que tout va bien.
Une aube bien trop rapide,
Un lit vide,
Mais deux âmes avides.
Un au-revoir qui crie « Reviens-vite »
Et des images idylliques.
Des images, beaucoup trop d'images,
Des corps entremêlés, croisés, chevauchés.
Des pensées, beaucoup trop pensées,
Des mots entremêlés, croisés, chevauchés.
Une attente, insoutenable.
Le temps retenu par la vie.
Car la vie est ainsi,
Elle prend son temps lorsqu'on la voudrait anormalement rapide,
Mais elle devient trop éphémère lorsque l'on voudrait souffler.
Deux nuits partagées, deux corps épuisés.
Épuisés mais apaisés.
Des échanges de flux, de pensées, de secrets.