Vivre chaque jour en se demandant si ça sera son dernier.
Parce qu'on s'est dit qu'on mourrait à 15 ans.
La rage qui brûle toutes ses cellules.
À la fois rempli et tellement vide.
L'envie de se laisser tomber et pleurer.
Mais en être incapable.
Désirer de tout son être hurler en sachant que rien ne sortira.
Vouloir avouer.
Déblatérer pendant des heures.
Être serrer si fort dans des bras qu'on s'y perd.
La boule si énorme dans la gorge.
Ce qui nous bouffe de l'intérieur.
Cette angoisse par lui-même.
La qu'il me dise rien face aux preuves accablantes.
Se déchirer en deux.
S'écorcher vif avec sa tête.
Tant de mal à ressentir pour tellement rien.
Avoir besoin d'aller plus loin.
De voir plus de sang.
Ne pas faire ce pour rien.
Et se demander quand tout ça a commencé.
Des hurlements autour me hantent.
M'habitent.
Des débordements.
Ils ressortent par les coupures.
Celles-là même qui te font te détester.
Te remettre en doute.
Si tu partais en petits morceaux peut-être tous les monstres qui rampent sous ta peau se dissolvaient.
Ils ne pourraient plus scruter tes pensées et s'y infiltrer.
Tu n'aurais plus à prendre une grande inspiration et rire pour tes amis.
Te détourner afin de cacher tes yeux de cadavre.
Ta tête n'aurait pas besoin de tes mains pour tenir en un seul morceau.
Rien n'aurait d'importance.
Juste respirer.
Encore.
Une autre fois.
Une dernière fois.
Et attendre le choc que de ta folie.
De ses voix en toi.
De tes cris.
De tes larmes.
De tes peurs.
De tout ce qu'on attend de toi.
De la dépression qui ronge ton esprit de jour en jour.
Chaque seconde t'enterre un peu plus.
De plus en plus profondément.
Mais personne ne le sait.
Chaque matin sont identiques à l'autre.
Jusqu'à quand.
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Pourquoi moi
PoetrySouvenirs d'un cerveau différent, d'un esprit brisé, d'un être désespéré ... d'une fille qui fut.