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Le lendemain matin, c'est la lumière du soleil qui réveilla Melek

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Le lendemain matin, c'est la lumière du soleil qui réveilla Melek. Sur le dos, elle observa les étoiles du plafond le temps d'émerger. Elle sentit le souffle chaud de Wilhelm sur son épaule et se tourna vers lui pour le regarder dormir. La main qu'il avait sur son ventre glissa avec elle pour lui attraper finalement la taille. Derrière lui, le soleil envoyait ses rayons dans sa chevelure désordonnée, ajoutant à son visage bienheureux une couronne auréolée.

Quand il dormait, il avait toujours ce minuscule sourire qui apaisait son visage et attendrissait Melek. Elle ne se lassait jamais de le voir assoupi. Il soupira rapidement et Melek sourit en le voyant froncer les sourcils. Ce qui l'avait agacé semblait avoir disparu car son sourire revint rapidement sur ses lèvres. Et en les regardant, elle sentit les siennes brûler d'envie de les embrasser. Elle se contenta de lever une main pour lui dégager le front d'une mèche qui lui tombait sur les yeux. Il grogna un instant et elle sentit sa main sur sa taille se raffermir. Wilhelm était en train de se réveiller et elle ne résista pas quand il fit pression sur sa hanche pour la rapprocher de lui. Elle enfouit sa tête dans son cou pour y déposer un baiser. Elle s'enivra de son odeur du matin. Suave. Presque sucrée sans qu'elle ne puisse l'expliquer, c'était le parfum qu'elle préférait de Wilhelm. Elle fit glisser le bout de son nez jusqu'à la mâchoire de Wilhelm et elle l'entendit rire. Elle lui embrassa le menton avant de relever les yeux vers lui. Il avait encore les yeux clos. Il la serra un peu plus contre lui et quand il soupira avec un sourire au coin des lèvres, il sembla comblé.

Melek crut que son cœur allait imploser. Elle tendit le visage pour l'embrasser. Un décharge de bonheur la traversa et il lui était inconcevable de ressentir autant d'amour pour une seule et même personne. Et quand il finit par ouvrir les yeux, Melek s'arrêta de respirer. Elle se retrouvait comme paralysée dans ses bras, incapable du moindre mouvement, de la moindre pensée.

Elle réalisa qu'elle tremblait quand Wilhelm leva une main pour lui caresser la joue. Au sourire tendre qu'il lui adressait, elle ne doutait plus qu'il essayait de la rassurer. Mais elle ne doutait pas de son amour ou de celui qu'elle lui portait. Au contraire, ces certitudes la terrifiaient. L'idée de le perdre, d'être séparée de lui, de ne pas en être digne, ne pas le rendre fier... Ces angoisses venaient la prendre aux tripes et s'ancraient en elles comme un cauchemar la hantant à son réveil.

Comme s'il réussissait à lire la moindre de ses pensées, Wilhelm déposa un doux baiser sur son front et l'invita à se réfugier de nouveau contre lui. Il passa une main dans ses cheveux avant de lui caresser le dos. Enfouie contre lui, elle ne le vit pas se tordre le cou pour regarder par la fenêtre.

« Il va faire beau aujourd'hui, constata-t-il, enthousiaste. »

Melek s'en moquait. Tout ce qu'elle voulait, c'était de rester de ses bras, dans son lit, toute la journée. Tout le week-end, même, s'il était d'accord.

« Il y a une promenade à faire dans le coin qui devrait te plaire, continua-t-il. »

Elle releva la tête vers lui à contre cœur. Il avait l'air vraiment emballé à l'idée de prendre l'air. Elle ne saurait pas lui refuser cela.

Valse à Löwenstadt (T.3) [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant