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 Le retour au chalet avait été beaucoup plus facile que Melek ne l'avait d'abord pensé

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Le retour au chalet avait été beaucoup plus facile que Melek ne l'avait d'abord pensé. Ses genoux avaient tremblé quelques fois quand les descentes étaient trop raides pour elle. Mais quand elle avait enfin franchi la porte du chalet, elle réalisa à quelques points ses jambes étaient endolories par l'effort. Elle s'écroula plus qu'elle ne s'assit dans le canapé et un spasme traversa sa cuisse, comme si son corps ne comprenait pas le repos immédiat. Elle se la massa pour la détendre. Melek entendit Wilhelm enlever ses chaussures quelque part derrière elle et quand elle le devina approcher, elle leva le visage vers lui. Il l'embrassa rapidement avant de s'asseoir à ses côtés. Il soupira, visiblement satisfait de leur promenade. Puis il leva un bras pour le passer sur les épaules de Melek. Elle connaissait ce geste par cœur et c'est par habitude qu'elle vint se blottir contre Wilhelm.

« On pue, rit Wilhelm. »

Il embrassa le sommet du crâne de Melek, comme pour s'excuser d'avoir exprimer à voix haute la vérité que Melek avait préféré ignorer. Mais il fallait bien l'admettre, ils ne sentaient pas la rose. Melek quitta Wilhelm à contre-cœur.

« Je vais me doucher, si tu insistes, plaisanta-t-elle. »

Et elle monta à l'étage après un dernier regard amusé à son amoureux.

Dans la douche, elle profita de l'eau chaude, comme s'il s'était agi de la première et meilleure douche de son existence. Elle sentit ses jambes se relaxer sous l'effet de la chaleur et elle avait l'impression de renaître. En sortant de la douche, elle se sentait si propre, si sereine, qu'elle n'aspirait qu'à une chose, s'enfouir sous des draps propres pour un petit somme. Elle résista à l'envie de s'asseoir sur les bords du lit – si elle le faisait, elle savait qu'elle ne pourrait s'en relever – et elle redescendit dans le salon pour retrouver Wilhelm. Il se contenta de l'embrasser avant de s'en aller à son tour se laver.

Melek se retrouva comme seule dans un chalet qu'elle ne connaissait pas. Elle entendit l'eau de la douche couler et déjà elle s'ennuyait et attendait le retour de Wilhelm. En levant les yeux, elle aperçut les deux salles qui faisaient face à leur chambre et salle de bain à l'étage. Il lui semblait que Wilhelm avait mentionné une bibliothèque. Elle espéra alors pouvoir dénicher une lecture pour l'occuper à l'instant mais aussi les jours prochains à Löwenstadt.

Elle monta tranquillement les escaliers et hésita face aux deux portes. Elle ignorait laquelle menait à la bibliothèque et craignait d'entrer par erreur dans la chambre des parents de Wilhelm. Elle prit son courage à deux mains et ouvrit lentement la porte de droite. Au début, elle ne vit rien. La porte grinça quand elle l'ouvrit davantage. Des étagères occupaient tout un mur et un bureau donnait sur la fenêtre. Le volet était fermé et plongeait la pièce dans le noir. En laissant la porte grande ouverte pour profiter de la lumière extérieur, elle traversa la bibliothèque pour ouvrir la fenêtre et y laisser entrer la lumière.

Valse à Löwenstadt (T.3) [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant