Les Chroniques de Cristal

Chapitre 1

Chapitre Premier

« Au commencement de toutes choses, alors que notre monde n'était que chaos, cendres, flammes, ténèbres et mort, un être surpuissant naquit de ce monde semblable à l'enfer. Cet homme était né pour créer. D'un mouvement de la main, il calma les flammes de la terre et les concentra en un astre divin qui resplendirait autant que lui afin que ses successeurs soient baignés de sa lumière. Sa seule aura était si brillante et pure qu'elle suffit à repousser les ténèbres. Mais ce dieu ne vivait que pour un équilibre parfait, ainsi il laissa les ténèbres régner pendant la moitié du jour, tandis que l'autre serait dominée par son nouvel astre divin auquel il donna le nom de Solaris. La mort qui vit peu à peu son univers changer, vint vers cet être divin et lui proposa un marché. Elle laissait les choses que le nouveau dieu créerait en vie mais seulement un certain temps. Lorsque ce temps sera écoulé, elle viendrait et prendrais l'âme de l'être en question. Dieu accepta ce marché, mais à condition que la mort laisse un temps raisonnable à chaque être vivant. Il lui proposa également de lui créer un royaume afin qu'elle puisse y emmener les âmes, en échange de quoi, elle devrait également emporter le chaos qui régnait alors sur le monde. Le marché conclue le chaos et la mort disparurent et la vie germa à partir du sang que le Dieu avait versé afin de signer le pacte. Mais il restait encore les cendres. De celles-ci, encore liées par son sang, il tira le corps des hommes, des flammes de Solaris il leur donna l'étincelle de la vie et de sa propre parole durant des siècles il leur donna le savoir et la foi. Cet être parfait emmena les humains à un niveau à la fois technologique et spirituel inimaginable, un âge d'or. Puis voyant que tous semblaient se regrouper en communauté, il leur créa un royaume, un empire, notre empire. Un empire qui illuminerait le monde par sa grandeur et sa supériorité. Pour montrer ceci, il forgea, en dernier cadeau pour les hommes, un palais et une ville entièrement bâtie du cristal le plus pur. Le peuple, subjugué par ce prodige, et poussé par sa foi envers leur créateur, le nomma empereur de tous les hommes. Ainsi fut nommé le premier empereur de Cristal, Le Précurseur. Bientôt sept disciples vinrent le rejoindre et le vénérer comme l'être absolu qu'il était. Durant plusieurs dizaines d'années le Précurseur leur enseigna tout ce qu'il savait et tous les secrets de la magie de son monde pour que chacun d'entre eux puisse maîtriser un aspect de la création. L'eau, la glace, l'air, la nature, la foudre, la lumière, et le feu. Afin qu'ils puissent protéger le monde à sa place un jour, il leur confia des artefacts mais aussi des royaumes qu'ils pourraient diriger. Puis après avoir longtemps œuvré pour le bien de notre royaume ... »

« Votre majesté je vous prierais de bien vouloir m'écouter !

-Aaaah mais que me voulez-vous à la fin ? Je la connais par cœur cette histoire ! Vous me la racontez depuis ma naissance !

- Eh bien alors racontez-moi la fin.

- Le Précurseur s'offre à la mort et laisse une partie de son pouvoir à ses sept disciples qui créeront chacun une race qui leur est propre. Et nous les Cristalion sommes les descendants directs du Précurseur. Ça vous va comme ça ?

- Et bien ... je suppose que je ne pourrais pas vous retenir plus longtemps. Vous pouvez disposer votre majesté. Mais je vous demanderais de prendre ces cours plus au sérieux. Après tout un jour c'est vous qui régnerez. C'est votre destin ! »

« C'est votre destin ! » Depuis ma naissance ces trois mots hantent les phrases qui me sont adressées à moi Anne-Charlotte Cristalion fille d'Aaron et Diana Cristalion et future impératrice de Cristal. Tous ces titres sont ridicules ! « Un jour tu deviendras la représentante de ce peuple et tu le dirigeras car c'est ton destin ma fille ».

Tous ces gens, dont mon vénérable père, utilisent ces mots sans savoir à quel point c'est fatiguant pour moi. Je dois être la meilleure en tout ! Être un exemple de perfection aux yeux du peuple, mais surtout, auprès du regard inquisiteur et remplis de jugement de mon paternel qui guette chacune de mes fautes et ne cesse de me faire la morale. « L'école de la vie » tu parles, c'est d'un ennui ! Comme si du jour au lendemain j'allais me retrouver sur le trône de mes illustres ancêtres.