Calendrier de l'avent 2020 - La quête de Noël

Chapitre 20

Une nouvelle lettre, mais cette fois pas d'indice : le mystérieux expéditeur rendait seulement compte qu'il savait pour le projet de Louise. Cela ne pouvait signifier qu'une chose : soit il était très proche de Louise pour savoir aussi bien ce qu'elle faisait, soit il connaissait très bien un proche de la jeune collégienne pour être si bien renseigné. Louise ne dit rien de cette nouvelle lettre à Juliette quand elle retourna en classe : elle préférait se concentrer sur les dons d'Alice, c'était le plus important que ce jeu de piste.

L'heure tant attendue sonna enfin. Louise accompagna la principale jusque dans le hall pour rejoindre tous ceux qui ont participé au projet de récolte des dons. Les parents de la jeune collégienne et sa sœur étaient présents. Juliette les rejoignit avec ses parents qui portaient à bout de bras plusieurs grands paniers remplis de victuailles, mais également de petits appareils électroménagers et tout ce qu'il fallait pour s'occuper d'un petit de deux ans : vêtements pour toutes les saisons à venir, jouets pour Noël, coloriages, etc. La malle du collège, pour sa part, débordait de dons. Les professeurs et les élèves avaient été davantage généreux en nourriture, ce qui était très bien également.

- Avant d'aider les bénévoles de l'association à charger tous ces dons dans leur camionnette, je tiens vraiment à féliciter Louise de cette opération, dit la principale. C'est la preuve qu'il n'y a pas d'âge pour aider et donner le meilleur de soi-même pour aider les autres. Le collège est très fier d'avoir une élève aussi impliquée et aussi dévouée.

Tous les présents applaudirent plusieurs secondes Louise qui ne pouvait s'empêcher de rougir : ce n'était pas vraiment son truc d'être au centre de l'attention. Pour la jeune collégienne, ce qu'elle avait organisé était tout à fait normal et n'attendait pas vraiment de félicitations : le plus important était de soutenir une jeune femme à qui la vie avait joué un mauvais tour. Le reste n'avait que peu d'importance. À mesure que la camionnette de l'association se remplissait, le responsable alla voir Louise.

- Je tiens vraiment à te féliciter encore, c'est vraiment une belle action que tu as entreprise.

- Merci Monsieur, mais ce n'est pas grand-chose. C'est surtout ma curiosité et le fait que je n'aime pas ne pas savoir ce qu'il se passe que j'ai agi. Si je n'avais pas vu le reportage de Noël où Alice était à la boulangerie du père Perrot, je n'aurais certainement rien su et on n'aurait pas pu aider Alice.

- Je pense qu'on a déjà pu te dire que ce n'était pas toujours une qualité de toujours vouloir savoir ce qu'il se passe dans la vie des autres, mais pour moi ça montre une volonté de toujours être utile aux autres. Tu sais, l'association recherche toujours des bénévoles pour nous aider. Pour des raisons de « sécurité » tu ne peux pas encore aider à distribuer de la nourriture à ceux qui en ont besoin, mais si tu veux tu peux aider à remplir les rayons de notre futur local. En janvier on aura comme une petite supérette où les gens pourront venir se servir directement.

- Ce serait avec plaisir ! Je vais en parler avec parents !

Louise était ravie de cette proposition, elle pourrait continuer à aider les autres. L'histoire d'Alice, au-delà de la solidarité dont il faut faire preuve pendant les fêtes, avait de nouveau révélé chez Louise une facette de sa personnalité qui avait disparu quand Léo avait quitté Humbertfield il y a un an. Tous les deux, entre deux bêtises, avaient mis un point d'honneur, chaque samedi, à arpenter les rues du village pour trouver une personne à aider. Cela pouvait être seulement aider une personne à porter ses courses, aider le chauffeur à nettoyer l'autocar ; bref, tout ce qui pouvait justifier leur utilité. Quand Léo était parti, Louise avait essayé d'entretenir cet enthousiasme, mais sans son ami les choses étaient bien différentes.

- Bien, tout a été chargé, dit le responsable de l'association. Comment veux-tu procéder Louise ? Est-ce que je viens te chercher avec tes parents demain soir pour faire la surprise à Alice ?

- Euh... je ne sais pas...

- Nous serons ravis, répondit le papa de la jeune collégienne. Disons 19 heures ? Vous êtes sûr qu'Alice sera bien chez elle ?

- Oui. Elle m'a indiqué qu'elle serait seule avec son fils le 24 et le 25. Il n'y a donc aucun risque. On dit donc 19 heures sur la place d'Humbertfield et je vous conduis tous à Sturton.