Le mystère de Beacon Hills

Chapitre 2

Amy resta dans une sorte d'état semi catatonique pendant un temps interminable, elle était complètement perdue dans ses pensées. Complètement perdue tout court.

Qu'avait elle espéré en venant ici ? Que tout s'arrangerait ? Qu'elle arriverait à se cacher, se fondre dans la masse ? En tout cas, elle avait tout mis par terre dès son premier jour.

Quelques gouttes de pluie s'écrasèrent sur son visage, la faisant sortir de sa torpeur. un coup d'œil sur son portable lui indiqua qu'il était pas loin de 11h. Elle été resté prés de 2h assise au milieu des bois, à ne se soucier que d'elle, alors que sa tante avait du être avertis qu'elle ne s'était pas présentée à ses premiers courts et qu'elle devait surement se faire un sang d'encre.

Elle devait la prévenir et lui expliquer, enfin elle lui dirait qu'elle avait fait une crise d'angoisse. Ça, ça ne la choquera pas. Et après tout c'était la vérité, c'est la foule, le stress, la colère enfin un beau mélange de tout qui lui avait fait quitter le lycée.

Elle se leva et un nouveau coup d'œil sur son portable l'informa qu'il n'y avait absolument pas de réseau. En même temps, au milieu des bois ...

La pluie se fit de plus en plus forte, elle était paumée, son portable ne captant pas. Que faire ? Elle essaya de se concentrer, elle respira profondément, ferma les yeux. Si elle écoutait son instinct elle pourrait rentrer. Enfin ... si elle arrivait à se concentrer suffisamment... Ce qui n'était pas le cas !

Elle finit par se décider et laisse ses pas la guider...

De temps en temps, elle vérifiait le réseau sur son téléphone, quand enfin elle réussit à capter légèrement elle ne se préoccupa plus que de ça. Tenant son téléphone en l'air à bout de bras, les yeux rivés dessus, elle tourna à la recherche d'un signal un peu plus fort.

Agissant ainsi en plein milieu des bois, les cheveux trempés par la pluie, elle devait avoir fière allure : heureusement le ridicule ne tue pas.

Au moment précis où elle pensait à cela, se prenant les pieds dans une branche, elle partit à la renverse, se retrouvant sur le dos, le téléphone toujours à bout de bras.

Elle resta dans cette position et poussa un léger soupir de soulagement en pensant que, heureusement, elle était seule dans cette forêt. Quand elle posa de nouveau les yeux sur son téléphone, elle remarqua qu'elle captait bien mieux par ici, mais quelque chose la dérangeait, l'ambiance.

L'ambiance de la forêt, l'air autour d'elle, les odeurs, tout avait changé. Elle ne saurait pas dire en quoi mais c'était différent, presque ... inquiétant. Tout à coup elle ressenti un sentiment d'urgence, elle devait partir de cet endroit le plus vite possible.

Elle ne se soucia plus d'appeler sa tante pour la prévenir, ni même de la direction qu'elle prenait, il fallait juste qu'elle court loin d'ici. Elle se stoppa net, là en plein milieu des bois elle se retrouvait face à une grande maison en ruine, au allure de vieux manoir hanté.

A cet endroit elle se sentit oppressé, il ne fallait pas qu'elle reste là, elle avait le sentiment que des choses horribles étaient arrivées ici. Elle repris sa course, le souffle court, elle n'arrivait plus à gérer ses émotions, il fallait qu'elle rentre chez elle avant de se retrouver dans une situation similaire à celle de ce matin.

**Ellipse : Quelques heures plus tard***

Elle sortait de la salle de bain, serviette enroulé autour des cheveux, sa tante l'attendait appuyée contre le mur face la porte, bras croisés. Dès qu'elle avait franchi le seuil de la maison, elle avait prévenu sa tante qu'elle ne s'était pas senti bien et avait du rentrer. Elle ne s'était pas attardé sur les détails, elle ne lui avait pas non plus dit qu'elle avait passé plusieurs heures seule dans les bois.

Myriam : Tu m'expliques ?

Amy : Comme je te l'ai dit, je me suis sentie mal, la foule, le stress et tout et tout...

Myriam : Ne te moque pas de moi ! Le proviseur m'a appelé, tu t'ai bien présenté à son bureau en arrivant mais tu as séché tes premiers cours... Pourquoi ? Tu avais fait le plus dur !

Amy : Une fois dans le couloir je me suis sentie mal, j'ai eu du mal à respirer, je suis sortie et j'ai fait une crise d'angoisse j'arrivais pas à me calmer, je suis rentrée.

Elle espérait stopper la cette discussion en se rendant à sa chambre, mais sa tante lui emboita le pas.

Myriam : Dès demain Amy, je prends un rendez vous chez le psy et tu reprends tes séances de méditation, ton père m'avait dit que ça te faisait du bien... Et il va falloir que tu me parles mon chat, te renfermer sur toi même n'est pas la solution.

Les derniers mots se heurtèrent à une porte close, Amy fît ce pour quoi elle était le plus douée : se renfermer dans sa bulle et fuir les gens qui voulaient l'aider...