Tu m'as tant manqué (OS Inazuma)

Partie unique

« Ça faisait presque un an.

Presque un an que Raimon avait battu l'équipe de Génésis.

Presque un an que la Pierre Alius avait été neutralisée.

Presque un an que Astram Schiller était en prison, expiant ses crimes.

Presque un an que Aquilina Schiller avait repris l'école du Soleil avec tous ses occupants.

Tous ? Non. Un manquait à l'appel. C'était le même, depuis presque un an.

Xavier Foster.

Presque un an qu'il était plongé dans un profond coma. Il avait été trop exposé à la Pierre Alius et son corps n'avait pas suivit.

Presque un an qu'il n'était plus vraiment là.

Presque un an que tous ses amis attendaient son réveil.

Presque un an que tous les matins en se levant, Bryce pensait à son ami.

Presque un an qu'à chaque fois que Claude passait devant sa chambre, il pensait à son ami.

Et presque un an que Jordan, considéré avant ça comme le clown de la bande, n'était plus vraiment lui-même.

Presque un an que Jordan n'avait pas sourit.

Presque un an qu'il pensait constamment à Xavier, sans oser aller le voir.

Presque un an qu'il attendait son retour.

Presque un an qu'il espérait.

Et presque un an qu'à chaque jour passé sans lui, il désespérait un peu plus. »

Bryce posa son stylo et soupira. Oui, ça faisait presque un an, mais pourquoi il écrivait ce genre de choses déprimantes ?

– Hey glaçon, pourquoi ce que t'écris donne toujours envie de chialer ? Fit d'ailleurs Claude en lisant par dessus l'épaule de son copain.

– Hey lampe torche, pourquoi tu lis toujours par dessus mon épaule ? Répondit Bryce sur le même ton.

Claude ne répondit pas mais posa de nouveau ses yeux sur les mots inscrits sur le papier sur le bureau du joueur de glace.

Tout ce qui était écrit était plus que vrai. À tous les niveaux.

Au final, le rouge ne rajouta rien mais se redressa complètement, attrapant une veste et quittant ensuite leur chambre pour prendre un chemin qu'il connaissait par cœur à force : le chemin de l'hôpital.

Bryce n'était pas venu avec lui, il savait qu'il avait besoin d'être un peu seul.

Sans avoir besoin d'y réfléchir, Claude se retrouva en bas de l'hôpital. Il soupira de nouveau et entra, se dirigeant directement vers les ascenseurs pour monter à la chambre de son ami.

Quelques minutes plus tard, il s'arrêta de nouveau, cette fois ci devant une porte dont l'écriteau indiquait « Xavier Foster ».

Le joueur de feu soupira une énième fois et ouvrit doucement la porte.

Et c'était toujours la même chose. Xavier était toujours là, étendu sur ce lit d'hôpital, sans aucuns signe de vie autres que les « bip... bip » réguliers des machines qui affirmaient qu'il vivait encore.

Comme à chaque fois, Claude s'avança et se laissa tomber sur la chaise à côté du lit de son ami.

– Salut. Commença-t-il. J'ai pas grand-chose à te dire aujourd'hui si ce n'est que l'orphelinat est encore plus triste que d'habitude. Et tu dois savoir pourquoi si t'es pas trop con. Ça fait presque un an Xavier. Dans pile deux semaines ça fera un an que t'es là. Et les médecins ne savent toujours pas pourquoi ça dure aussi longtemps. Personne ne le sait. Même Wiles et... Père qui ont travaillés sur la Pierre ne savent pas pourquoi ça fait si longtemps que tu es dans cet état. On essaie de continuer à vivre mais sans toi c'est pas facile tu sais ? Sans toi rien n'est plus pareil. Sans toi y'a plus personne pour m'engueuler quand je fais trop de bruit. Sans toi y'a plus ces parties de foot nocturne où on devait éviter Lina pour pas se faire tirer les oreilles. Sans toi y'a plus nos soirées à 4 avec Bryce et Jordan. Sans toi... il n'y a plus Jordan. Je te l'ai déjà dit mais il n'est vraiment rien sans toi. Littéralement. Ça fait presque un an qu'il n'a plus sourit. Il ne parle que lorsque c'est vraiment nécessaire, il ne mange pas beaucoup et je suis quasiment certain qu'il ne dort pas plus. Avec Bryce, Lina et les autres on fait ce qu'on peut pour l'aider mais c'est pas suffisant. C'est pas de nous dont il a besoin. C'est de toi. Toi et toi seul, Xavier Foster. Alors écoute moi bien : t'as intérêt à vite sortir de là. Et si tu le fais pas pour toi, fait le pour Jordan. J'en peux plus de voir ce soleil aussi éteint. Alors reviens. Reviens parmi nous et ramène le par la même occasion.