Chapitre 12 - Partie 1

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Lune : « Unique satellite de la Terre. La même face est toujours visible, grâce au reflet du soleil. Originellement, la lune est un morceau de la Terre, décrochée lors de son accrétion. Son attraction provoque divers phénomènes, allant des marées aux modifications physiologiques chez certains Magiques. »

***

Léo s'était plutôt bien remis de son affrontement avec Rayan. Son cou ne gardait que de fines plaies, qui se remettaient bien plus vite que si la blessure avait été faite à un humain. C'était l'avantage des gènes lupins ; leur système immunitaire et de guérison était plus robuste.

Rayan, comme Léo, avait dû s'expliquer devant leur Alpha. Une telle bagarre, entre membre de la meute, ne pouvait être ignorée. D'autant plus que Rayan avait visé des points vitaux. Encore un peu plus et il touchait l'artère. Ce qui ne semblait pas tant traumatiser Léo. Au pire, il aurait des cicatrices. Tant que c'était dans le but de protéger sa moitié, ça lui allait. Cependant, l'Alpha n'avait que moyennement apprécié d'apprendre qu'il s'était amouraché à un lycanthrope. Léo s'était fermé à la discussion, et l'Alpha avait dû mettre un terme aux enfantillages des deux jeunes mâles.

Léo avait été vexé face à cette réaction. De son point de vue, il n'avait rien fait de répréhensible. Il avait, néanmoins, compris comment Rayan les avait trouvé ; les traces de moto. Il n'était plus serein. Maintenant que Rayan savait où Dante résidait, même s'il avait interdiction d'approcher la zone, ce dernier n'était plus protégé. Il y avait un risque. Un risque certain car Rayan n'était pas le seul loup à avoir une dent contre la nature de Dante. Léo ne pouvait pas rester H24 chez son maître de stage, et ce n'était pas faute d'envie. Celui-ci ne l'accepterait tout simplement pas. Son indifférence, que ce soit face à la menace de loups en colère ou d'une chose inconnue rodant dans les bois, faisait dresser les poils de Léo. Il n'avait aucune conscience, de son point de vue, du danger qui le guettait. Mais d'après Dante, Léo en faisait bien trop. Il n'allait pas être déçu. La pleine lune était pour bientôt. Et qui disait pleine lune, disait monté d'hormones chez les métamorphes.

— Léo. Si tu pouvais me lâcher, s'il-te-plait

— Toi, lâche ton alambic. J'ai envie de le foutre dehors tellement j'en suis jaloux.

— Jaloux ?

L'étudiant lâcha un bruit étrange, mélange entre grognement et ronflement. Son nez glissa dans la nuque de l'apothicaire. Il l'aurait bien mordu pour le retenir lorsqu'il voulut échapper à son geste, mais Dante n'était pas le genre à aimer ce genre de comportement trop... animal.

— Tu es collé dessus depuis hier après-midi. J'en ai marre que tu m'ignores.

— Cesse ton caprice. Je ne peux pas arrêter la distillation en cours. Ça prend du temps et... LEO ! Lâche-moi !!

Le dénommé ne l'avait pas laissé finir. Comme il l'avait précisé, sa patience avait atteint ses limites. Et savoir la lune bientôt entière le rendait plus à cran. Il s'était alors, tout simplement, emparer de ce qu'il convoitait : Dante.

L'apothicaire, aussi léger qu'un jeune loup, ne put rien faire contre. Léo traversa la maisonnette, ignorant les coups, les menaces, et autres protestations. Il ne lâcha Dante qu'une fois en face de son lit.

— Vaurien ! Que crois-tu faire ?

— Ça.

Léo ne permit aucune réponse. Il le fit taire d'un baiser qui fit ronchonner le plus âgé, jusqu'à le faire céder. Perdu au milieu d'une forêt de montagne, ils ne risquaient pas de déranger ou d'être interrompu.

Mythes et Légendes Lupines - T1 : les métamorphes ont peur des loups-garous [V1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant