Un dominateur expérimenté et une femme réservée et guindée. Une histoire d'amour et de passion se déroulant en dehors des cases de la société, si tout cela vous plaît, vous allez adorer Black and White tale. Black and White, ce n'était pas le nom des biscuits new-yorkais qui nous faisaient nous lécher les doigts à chaque fois qu'on les mangeait, mais d'un club bdsm très porté sur les chaînes et les entraves. Soumission, domination, libération y étaient les maîtres mots ou du moins c'était ce que mon frère m'avait dit quand il l'avait ouvert il y a des années avec deux de ses plus proches amis. Il avait prôné la dignité et une atmosphère où trouver le plaisir en toute liberté. Son monde, il m'en avait parlé, mais je m'étais toujours bouchée les oreilles sans vouloir l'écouter. Un murmure étant facile à ignorer ou du moins c'était ce que je pensais, sans soupçonner que le temps l'amplifierait et que la meilleure manière de me libérer serait d'être enchaînée.

Septembre 1985 Tina Moore voit sa vie basculer au seuil de ses dix-huit ans lorsqu'elle apprend le suicide de sa meilleure amie. Dans les couloirs d'Oakridge, elle affronte le vide béant laissé par celle qui était tout pour elle. C'est pourtant là où résonnent encore les échos de leur amitié qu'elle croise la route de l'excentrique Elliot, le "barjot" au van cabossé et aux vinyles de Led Zeppelin. Des décombres d'un deuil naît une relation qui la force à remettre en question ses croyances et la pousse à faire un choix : se laisser broyer par le chagrin ou s'émanciper de toutes ces choses qui ont détruit son amie.