"Les mots sont puissants. La plupart du temps, ils sont bien vivants. Parfois, ils le sont plus que moi. D'encre noire ou bleue, ils peuvent me plonger en émoi. Quand ils sont déchaînés, ils peuvent piquer. Les mots sont puissants. Avec une lame à double tranchant, Tantôt plume taquine et caressante. Trop souvent plume rugueuse utilisée à mauvais escient. Plus de fois que nécessaire, je les ai vus laisser une marque. Tracer un sillon de larmes sur un visage déjà mouillé. Pousser un sang bouillant à se répandre en flaque. Comme vous, je ne suis qu'une âme qui se cherche, Qui tombe et s'écorche les genoux, Mais qui panse toujours ses plaies. Comme vous, j'ai un cœur de verre, Trop coloré selon certains fous. Plein de taches mais pas assez fissuré. Comme vous, j'apprends encore à nager. A choisir ma plus belle plume, Pour m'affranchir et cesser de faire le guet. Alors fermez les yeux et respirez. Ensemble, apprenons à flotter sur une encre troublée."

"On te retrouve toujours sous les ciels les plus étoilés." Tes cheveux courts et tes yeux vairons chaviraient les cœurs, et ta folie en soirée était ton point charmeur. Mais on disait que tu brises les cœurs. On disait que tu étais un miracle pour cette ville, mais une malédiction aux hommes. Tu étais celle qui illuminait les nuits sombres, celle qui accompagnait dans les nuits solitaires. Tu étais celle avec qui j'ai enchaîné les cigarettes, accompagné de quelques verres. Celle avec qui j'ai partagé des milliers de promesses, quelques onces de peines, espérant être sauvé de ce malheur interminable et sans fin. Celle avec qui j'ai pu voir le monde remplie de merveille, où il n'y avait plus de place pour les ténèbres. Sur les toits de Paris, toi et moi on s'était fait la promesse qu'un jour, on aura notre repos éternel. Mais un être comme toi ne méritait pas la paix et la joie, car toi tu volais les cœurs, tu brisais les âmes. Quel était ton secret Enora ? Pourquoi tu attachais les gens à toi ? Si c'est pour les briser à chaque fois ? J'ai été naïf en croyant que tu feras exception pour moi. Publication le 09/04/2020