" Peut être que mourir est plus simple que survivre." L'heure des décisions a sonné et le temps des révélations devait enfin éclater. Le monde a changé, son monde s'est transformé et pourtant elle continue de se battre contre la volonté de la Nature. Elle vit pour son petit frère et pour découvrir la vérité, mais est-elle assez forte lorsque tout semble l'enfoncer dans les ténèbres.

« Trois pour cent de la population ne peut être atteint par le virus. Mais dans le camp il a fallu qu’il n’y ait qu’Enzo et moi. » On aurait pu s'imaginer que j'étais enfin en sécurité derrière les quatre murs qui me séparaient du monde extérieur. Que les infectés ne pourraient jamais me toucher, me briser et m'entraîner dans des aventures inconcevables. Les infectés n'étaient pas capable de cela mais les humains, eux, oui. Tout cela partait d'un bon sentiment, ils voulaient sauver l'humanité mais au détriment de quoi ? De ma stabilité mentale ? De la possible perte de l'homme que j'aimais mais aussi de celle de mon petit frère ? Je ne pouvais pas les haïr, j'étais incapable de ruiner tout ce qu'ils avaient construits mais je pouvais essayer de faire une chose que je faisais depuis deux ans et demi : sauver mon frère de tous les dangers possibles et inimaginables.

Ma vie ressemblait à un conte de fées. Je faisais ce que je voulais quand je le souhaitais. J'étais l'une des meilleures danseuses new-yorkaises de ma génération. J'avais déjà un avenir tracé dans cette voie qui me plaisait tant. Je vivais avec une famille aimante dans une maison splendide. J'allais commencer des études de journalisme dans l'une des écoles les plus renommées de l'État. J'habitais à New York et je ne comptais pas m'en plaindre. Mais tout cela c'était avant. Un beau jour l'alarme d'urgence sonna dans toute la ville. La moitié de mon petit monde s'écroula. Un mois plus tard, je me retrouvai devant un « infecté » et je découvris ce que le gouvernement tentait de nous cacher. Ce jour-là, ma vie bascula, entraînant mon petit frère et moi dans un voyage suicidaire mais rempli d'espoir. Je n'avais que 19 ans mais tout d'une grande. Mon petit frère n'avait que 9 ans et ne connaissait pas la définition du mot « danger ». Courir fut l'unique mot qui me vint en tête. Courir. Courir pour survivre ou s'arrêter et mourir.