cage d'orée
Taryuk2
Mon cœur éclate en mille morceaux. Prise de tremblements, je ne parviens plus à tenir sur mes jambes. Elles me lâchent, et je m'écroule, les yeux écarquillés.
- Non... tu n'as pas fait une chose pareille... murmuré-je, la voix étranglée, le souffle court.
- Ah oui ? Tu crois ? chuchote-t-il en s'accroupissant devant moi, son regard sans la moindre étincelle planté dans le mien.
Je le fixe, mais je ne vois rien. Rien d'autre qu'un vide froid et insondable. Ses yeux sont comme une nuit sans lune : une membrane morte, sans regrets, sans remords. Il ne reste rien d'humain.
Et moi... mes barrières s'effondrent, une à une. Mes défenses, mes masques, tout se fissure. Je sens les larmes me brûler les yeux. Un rire nerveux m'échappe, amer, brisé.
- Tu n'as fait que t'en prendre à des innocents...
Ma voix tremble, cassée par la douleur, pendant que mes yeux restent figés sur ce corps inerte, étendu à quelques mètres de nous.
- Tu ne t'es jamais arrêté ! criai-je. Tu mérites bien plus que la mort... J'espère que tu paieras pour chacun de tes crimes, espèce de monstre !
- Sou eu pior que um monstro, minha doce Elena. Un monstre peut échouer. Moi, jamais.
Un sanglot m'échappe. Je détourne le regard, impuissante.
- Souviens-toi bien de cette phrase, Elena. Tout ce que tu toucheras, je le détruirai. À chaque pas que tu feras, tu sentiras mon ombre derrière toi. Ne me défie pas. Ne me désobéis pas. Les autres ont essayé... tu sais où ils sont ? Six pieds sous terre.
Il se relève lentement, m'attrape brutalement par le bras et me soulève comme si je ne pesais rien. Mon regard reste accroché à ce cadavre qui ne bouge plus, pendant qu'il me traîne hors de la propriété.