ErzaKiller3
Dans les rues étroites d'une ville où le silence n'existe jamais, entre le grondement des voitures de luxe et les murmures des deals de nuit, Adrian Moretti faisait partie de ceux qu'on ne contredisait pas. Héritier d'une famille mafieuse italienne, il portait dans son regard la froideur des hommes qui n'ont plus rien à prouver. La peur, il la connaissait, mais jamais chez lui - toujours dans les yeux des autres.
Un soir, dans un bar mal éclairé, son chemin croisa celui d'Élisa. Elle n'était ni impressionnée par ses costards hors de prix, ni par ses hommes de main qui s'inclinaient devant lui. Elle avait ce feu rare : celui de défier le danger comme si c'était une évidence. Quand il lui parla avec cette autorité glaciale qui faisait trembler les autres, elle eut simplement un sourire en coin.
- Tu crois que tes airs de prince des bas-fonds m'intimident ? lança-t-elle, ses yeux plantés dans les siens.
Il resta silencieux. D'habitude, un regard suffisait à écraser quiconque osait le défier. Mais elle, non. Plus il cherchait à imposer son pouvoir, plus elle lui résistait.
Adrian aurait dû la balayer de sa route. Mais chaque provocation, chaque mot acéré de sa bouche l'enchaînait un peu plus à elle.
Élisa, elle, voyait clair : derrière la légende du mafieux impitoyable, il y avait un homme brisé par ses choix, enfermé dans un monde où la loyauté se paye de sang. Et si tout le monde l'appelait le loup, elle, décida qu'il n'aurait jamais ce pouvoir sur elle.
Ils devinrent comme deux flammes contraires : lui, la brûlure glaciale du pouvoir et de la violence ; elle, l'incandescence rebelle d'une liberté qu'on ne pouvait museler.
Mais dans la mafia, aimer, c'était trahir. Et plus Adrian s'attachait à cette fille insolente qui n'avait peur de rien, plus il mettait en péril tout ce qu'il avait construit.
La question n'était plus s'ils allaient s'aimer, mais combien de temps avant que le monde autour d'eux n'explose.