Micha elle suivait pas vraiment les critères de beauté actuels D'après eux elle était pas vraiment belle Pourtant Micha avait une manière de rayonner de l'intérieur Une manière de vivre Qui la rendait plus belle que n'importe quelle autre lycéenne.

On était sympathiques Anna, Mike, toi et moi. On était un peu en perdition mais on allait se relever ! La vie c'est des hauts, c'est des bas, c'est des pauses, des respirations pour repartir : du bas vers le haut. C'est dans cette optique qu'on a gagné Paris : ça devait être beau, incarner notre break pour un joyeux renouveau. Comme ça sonne romantique.

Une taffe. Deux. Pour calmer l'angoisse. Pour caler la faim. T'étais tellement belle, à tirer sur ta clope, les cheveux dans le vent et le nez dans la fumée. Tes yeux si spéciaux, je les voyais mal mais je les devinais décidés et perçants. Une troisième taffe. Tu m'as soufflé ta fumée au visage, t'as ri. Ton rire aussi était superbe. Pas autant que toi, c'est impossible. Je me suis surprise à vouloir fumer avec toi alors que j'avais toujours détesté ça. Tu m'en a empêchée. T'as dit qu'en plus de t'avoir pourri les poumons et la gorge, ça t'avais pourri la vie. Une quatrième taffe. Je savais que la peur de mourir grognait au creux de ta poitrine. Je savais que la peur que tu meure grognait au creux de la mienne. Tes baisers avaient un goût de cendres. Ils disaient avant qu'on ne l'accepte que ce qui nous embrasait s'était déjà éteint.

J'ai toujours aimé les jours de grand vent. Me sentir si légère que j'ai l'impression de pouvoir m'envoler retrouver les oiseaux à chaque bourrasque... Sentir l'odeur salée de l'océan venir jusqu'à moi, accompagnée de secrets venus du fin fond des mers, ou de terres inconnues... Sentir mes cheveux fouetter mon visage, pour me rappeler ô combien je suis vivante... Pourtant, cette fois là, ce n'est rien de tout cela qui m'avait attirée sur la jetée, au cœur même de ce souffle éphémère que j'aime tant. C'était une voix aussi pure que celle d'un ange qui résonnait autant dans mon cœur que dans le vent . Vibrant dans l'air pour les nuages et l'océan. La simplicité d'une fillette qui voulait chanter pour le vent.

Peut-être la suite du monstre. Peut-être la suite d'une vie. Peut-être aussi juste un gosse perdu qui ne sait plus quoi penser, peut-être aussi juste une âme un peu seule. Peut-être que je ferai mieux de sortir, courir, chanter, vivre, peut-être. Mais c'est quoi, la vie ? Moi je ne veux pas de votre vie.

Encore un recueil, sûrement moins poétique. Expression de ma pensée, de mes pensées. L'écriture automatique, vous connaissez ?

Léa t'es comme une tache de sang : ça s'étend, et ça part pas au lavage. Léa, pour te faire partir, fallait nettoyer à la main avec de l'eau froide et frotter avec un savon jusqu'à ce que tu disparaisse. Léa, et même comme ça, ça laissait une trace dégueulasse.