Une course effrénée. Deux hommes qui nous couraient après. Am paniqué, comme jamais je ne l'avais vu paniqué auparavant. Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression que mon sang circulait trop rapidement, de sorte qu'il jaillisse au fond de ma gorge par mon œsophage. Mes poumons s'emplissaient d'un air inexistant. Mon regard ne le fixait que lui, mon but n'était que de le suivre, le suivre pour survivre ce soir. La fraîcheur qui émanait des végétaux qui nous entouraient n'arrangeait rien et venait faire frissonner ma peau déjà glacée depuis que nous avions dû passer par le ruisseau il y a déjà une bonne dizaine de minutes. Je ne comprenais pas. N'allaient-ils jamais lâcher l'affaire ? Nous avions repris la pierre : pourquoi forcer un destin qui n'était pas le leur ? Pourquoi poursuivre un but qu'ils savaient très bien hors de leur portée ?