Parfois je me dis que j'aurais préféré ne jamais aimer. C'est bizarre dit comme ça, hein ? Mais je vous jure, aimer, c'est beau que quand c'est pas trop. Et pourtant c'est mon principal défaut. Trop sensible, trop entière, trop tout. Je donne sans calculer, et je m'accroche même quand ça fait mal. Y'a des jours où je me dis que c'est bon, que j'ai tourné la page. Et puis y en a d'autres... juste un prénom me serre la gorge. Je me perds entre ce que je ressens et ce que je devrais ressentir. Et dans tout ce bordel d'émotions, y a eu elle. Une cousine paumée dans l'arbre généalogique, qui a débarqué comme une évidence. Une bouffée d'air inattendue. Et puis, y'a aussi eu lui. Enfin, relui. Vous allez vite comprendre pourquoi j'suis à deux doigts de tout faire exploser.

Moi c'est Aïdah. Je suis pas parfaite, vous allez certainement me juger J'ai aimé sale. J'ai aimé fort. J'ai aimé mal. Mais j'ai aimé. Lui et moi c'est pas une belle histoire. C'est des clashs, des silences lourds, des regards qui parlent trop. C'est des erreurs qu'on recommence, des pardons qu'on donne sans savoir pourquoi. On s'est brisés. On s'est perdus. Mais au fond... on a jamais su vraiment s'oublier. Et quand enfin on a décidé de faire les choses bien... Quand on a voulu construire, aimer sans se détruire, rêver plus grand que nous... On a compris que le plus dur restait à venir. Bienvenue dans mon histoire.