maximilian_delcroix
Réflexions Nocturnes n'est pas un roman. C'est une traversée. Une errance poétique et philosophique entre les lambeaux d'une identité brisée, les douleurs muettes de l'enfance et les fragments d'espoir qui persistent, malgré tout. Composé de douze Nuits, à la manière d'un parcours intérieur semblable aux travaux d'Héraclès, ce livre est né de l'insomnie et du besoin vital d'écrire pour ne pas disparaître.
Entre journal intime et prose existentielle, ce texte explore les grands vertiges de l'âme contemporaine : la haine de soi, l'absence d'origine, le sentiment d'être de trop, l'amour impossible, la fragmentation du moi, la chair vécue comme étrangère, la colère contenue, le vide existentiel... mais aussi, par éclats, la résilience. La parole y devient cicatrice, l'écriture refuge. L'ombre y dialogue avec la lumière et le silence devient une chambre d'écho pour toutes les douleurs qu'on n'a jamais osé nommer.
À travers des références multiples, de Emil Cioran à Albert Camus, de Simone Weil à Jean-Paul Sartre, de Rainer Maria Rilke à Paul Valéry, en passant par Fiodor Dostoïevski, Platon, Héraclite, Franz Kafka ou encore la mythologie antique, Réflexions Nocturnes puise dans la mémoire universelle pour tenter de dire ce qui, souvent, se tait. La musique y occupe aussi une place précieuse, notamment celle de Nuit Incolore, dont les textes - tels que Dépassé ou Crush - résonnent comme des compagnons d'errance, de rage sourde et de tendresse cachée.
Ce livre est une tentative d'habiter la nuit, de donner forme aux gouffres intimes. Et s'il ne prétend rien guérir, il offre au moins un miroir à ceux qui, parfois, ne se reconnaissent plus dans leur propre reflet.
Par Maximilian Sutham Delcroix (@maximilian_delcroix)
Avec la participation de François Tellier--Michon (@francois_tl50)