Le temps. Celui qui compte. Celui qui sépare. Celui qui répare. Evander n'aurait jamais pensé qu'une longue attente se transformerait en une course contre la montre pour garder celle qu'il aime auprès de lui. Pourtant il s'accroche à la chance du temps, même si rien ne lui a jamais réussi. Un premier amour déjà perdu sans s'être trouvé, une carrière sportive mourrante au prix du désastre, une femme envolée au parti d'une plus belle vie, et une petite teigne d'à peine six ans trop dure à éduquer. Lorsqu'on lui dit qu'après dix ans à chasser un fantôme, il ne lui reste plus que douze mois pour lui insuffler à nouveau la vie, il ne peut pas refuser. Parce que Evander Jones court toujours. Parce que Jules Callahan n'aura pas toujours l'énergie de fuir celui qui l'a déjà fait chavirer au lycée. Parce qu'il n'a plus que douze mois pour la convaincre de rester aux Etats-Unis et de renoncer à ce tour du monde. Parce qu'elle a déjà scellé son destin. Dix ans. Devenus douze mois.

De toute façon... Je ne suis qu'une pièce détachée. Une Barbie grimée de rose qui tourne chaque soir autour d'une barre de fer, sous les néons cramés du 707. Personne ne me regarde vraiment, on me consomme... Dans les rues de Southwark, on vend, sous couverts de nos sourires forcés et nos corps huilés, des pilules, des promesses mais surtout, cette poudre rose... Et au milieu de ce chaos, un homme me guette dans l'ombre, Raven. Il ne parle pas. Jamais. Mais il me regarde. Toujours. On se frôle. Parfois. Il revient chaque semaine au 707 pour les affaires... Mais j'ai parfois l'impression que ce club, cette ville, et moi-même faisons partie du deal. Mais Raven n'a pas encore compris qu'il n'y a rien de plus imprévisible... ... qu'une poupée brisée. "𝚈𝚘𝚞 𝚊𝚛𝚎 𝚝𝚑𝚎 𝚏𝚒𝚛𝚜𝚝 𝚘𝚗𝚎 𝚝𝚘 𝚑𝚘𝚕𝚍 𝚖𝚎 𝚠𝚒𝚝𝚑𝚘𝚞𝚝 𝚑𝚞𝚛𝚝𝚒𝚗𝚐 𝚖𝚎."

J'observe ce qui m'entoure avec la nonchalance qui me correspond. J'observe ce putain d'appart qu'on partage à trois, Nayra ma grande soeur et Kader mon petit frère. Pas de parents en vu, vie tragique et merdique. A 12 ans j'ai été diagnostiquée comme "sociopathe", je ressens rien. Pas de sentiments, jamais de peine, jamais de joies. Corps sans vie, âme sans conscience. Terriblement seule. Et puis un jour il y a eu lui. « L'écume de ses jours » 1ère dans les fictions générales le 02/05 merci les girls