Je referme le dossier contenant les photos de la victime d'un claquement sec. Si je continue à regarder le corps lacéré de ce pauvre garçon, je vais vomir. Ce tueur en série est bien connu de nos services. Il semble impossible à attraper et d'une cruauté répugnante. Les victimes sont toutes torturées avant de mourir d'une hémorragie, c'est un bain de sang difficile à supporter, surtout lorsqu'on est nouvelle inspectrice comme moi. Nous l'appelons A', simplement parce que c'est ce qu'il lacère au couteau sur la peau de chaque victimes. A'est un fléau que tout enquêteur redoute et évite. Une affaire légendaire impossible à résoudre mais qui ne désemplit pas. Ce jeune garçon aux yeux verts encore non-identifié est sa 62ème victime. À ce moment, assise seule dans mon bureau, je ne me doutais pas que la 63ème victime, ce serait moi. Contenu très mature et j'insiste, il sera question de meurtre, torture, violence et viole. Ce n'est pas destiné à un jeune publique. Histoire terminée.

Il se tenait debout dans la baignoire, ses vêtements dégoulinant d'eau et elle s'était rapprochée de lui pour lui parler, uniquement vêtue de sa serviette de bain, ses cheveux mouillés faisant tomber de fines gouttes d'eau par terre. Elle recula jusqu'au mur opposé à la baignoire et s'y adossa en le fixant. - C'est votre tour, Caporal. Pas d'eau à terre, je vous laisse une minute. Il fronça les sourcils en l'entendant. Elle n'avait pas l'intention de sortir de la pièce et ce petit jeu pourrait vite mal tourner. Il voyait dans ses yeux qu'elle s'amusait de le mettre mal à l'aise et il devait s'avouer que ça l'amusait aussi de découvrir cette partie d'elle qu'il ne connaissait pas. - Prépare-toi à en chier demain à l'entraînement. - Même pas peur... 50 secondes. - Tu n'as pas dit que tu commençais à compter ! Il s'empressa d'enlever ses vêtements qui pesaient une tonne sur ses épaules avant de se laver rapidement et de s'enrouler d'une serviette de bain à son tour, les pieds encore dans l'eau. - 3... 2... 1... Elle riait encore en levant les yeux mais fût coupée net par la vue qui s'offrait à elle : lui, torse nu, avec pour unique vêtement son essuie blanc roulé autour de la taille. Il sortit de la baignoire, se rendant compte qu'il avait finalement pris le dessus dans cette guerre qu'elle avait lancée et s'approcha d'elle. - Tu ne ris plus ?