"Je dois rentrer chez moi. -Pourquoi donc ? N'as-tu pas exprimé une souffrance vis-à-vis de ce que tu appelles "chez toi" ? -Il y a quelque chose que je dois faire- accomplir.. une sépulture- -Ahh voilà un autre aspect de votre humanité , la mort !" Un gloussement échappa de ses lèvres vermeilles. "Regardes toi, poète ! Toi qui cherchait la liberté absolu, un affranchissement des limites, te retrouve maintenant retenu par les chaines du deuil.. comme c'est ironique. L'instant qui vous libère de la tutelle d'une prison physique est un fardeau pour les vivants- Quel monde injuste" L'expression que le visage du jeune homme pâle transparu était indiscernable, comme toute chose qu'il réalisait ou qu'il croyait. Un voile de mystère épais comme une brume matinal, sauf que derrière ce linceul de poésie résidait en réalité l'horripilante vérité d'un monde étrange. Il demeurait aux yeux de Milo un être si idéal pourtant si imparfaits dont la douceur du touché égalait souvent la noirceur de ses propos. Seul son sourire cruel persistait alors que l'éclat saphir de ses yeux fixait avec intensité le guerrier. "Je ne sais point si je peux t'accorder un tel souhait, mon oiseaux" Et de nouveaux ce vicieux sourire qui le faisait frémir, lui, qui ne détournait plus le regard face au sang versé. "Je dois me repentir de mes pêchers que même la divinité la plus miséricordieuse ne serait me pardonner.. -Allons allons, n'es tu pas dur avec toi même? Tu es presque trop noble- -J'ai fais coulé mon propre sang- celui de ma propre ligné. De mes mains j'ai ôté une vie" Le favoris du Soleil ne pu dire un mot de plus que le long doigt de son compagnon vînt sceller ses lèvres plaintives. "Je t'accorderai le pardon, la pénitence et le salut. Donnes moi ton corps, âme et ton cœur- je te montrerai la voie" Qu'il était dur de se défaire des charmes d'Amedeo, surtout quand celui-ci vous condamnait. Mais comprenait il ce destin tragique