Les yeux de Louis sont brillants, son coeur régis par l'envie de découvrir. Louis a peur et Louis veut vivre, plus que tout. L'estomac de Harry est brûlé, ses poumons étouffés, tout le temps. Harry est vide et Harry veut mourir, plus que tout. Louis et Harry se rencontrent dans un parc, un soir de printemps. Ils tombent amoureux, doucement, mais tout est trop irrespirable à Paris. Alors ils décident de partir, Harry pour courir après la vie qui l'attend et Louis pour fuir la mort qui le rattrape. Débute un grand voyage vers l'amour, vers la découverte de soi et celle des trésors du monde, mais aussi vers l'injustice et vers la douleur. Le voyage de deux garçons qui redoutent la vie et la mort et qui devront pourtant apprendre à les affronter, parce qu'on ne peut pas les fuir indéfiniment. Ou l'amour peut-il être assez fort pour les sauver ?

Où Louis et Harry se sont séparés. Mais qu'ils se retrouvent au café où tout a commencé. « You said you care, and you missed me too And I'm well aware I write too many songs about you And the coffee's out at the Beachwood Cafe And it kills me 'cause I know we've ran out of things we can say »

Voltaire a dit un jour que chaque profession a un vice et un danger qui lui sont attachés. Ce que l'on nous a appris à l'école de police, c'est que le vice des forces de l'ordre était l'alcool ; le danger, se faire tuer. On a tous cru et appris bêtement ces deux certitudes comme si elles allaient dicter notre carrière et notre vie pendant les prochaines années. Seulement ils avaient tord ; tous ceux qui nous l'ont chuchoté, tous ceux qui nous l'ont crié, tous ceux qui l'ont hurlé sur les toits de la caserne, bourrés, pour nous prouver qu'ils avaient raison. Ils avaient tord. Le vice des forces de l'ordre, c'est le mensonge ; le danger, tomber amoureux.