"Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d'autres" écrivait Orwell. En 1984, paraît-il, l'humanité sera communiste, totalitaire, agonisante. Pour prévenir ce péril imminent, l'on pourchasse aux Amériques ces sorcières rouges qui menacent de jeter un sort à la constitution. Alfie Anderson est l'une d'entre elles, à une nuance près ; il accroche un bandeau noir à ses idéaux écarlates. Nelson Lee est un artiste ; mieux, un artiste incompris. Ses dettes s'accumulant, le spectre d'une mobilisation au Vietnam se fait chaque jour plus effrayant. Lorsque le procureur O'Nolan lui propose d'emménager à Bitterway pour y ouvrir un bar, il part sans hésiter vers cette petite bourgade perdue au fin fond de l'Arkansas. C'est ainsi qu'il fait la connaissance d'Edgar Lincoln, vagabond, d'Ian Kaszinsky, alcoolique, et d'Amly Hollycross, charmante jeune femme. Loin de se douter de son avenir romanesque, il découvrira un village scindé en deux communautés bien différentes ; une sorte de huis-clos à l'américaine. D'un côté, les complets blancs ; de l'autre, les complets noirs. Que disait Orwell ? Certains sont plus égaux que d'autres ?...

Une petite nouvelle pour conter un soleil sur une plage, des vagues gobant des écueils, des cailloux et des alouettes, le créateur et ses créatures, l'esprit et la vie, ce qui est puissance et ce qui est beauté, l'oiseau de feu qui berce l'imagination, et qui, paré de songes, vient, présence obscure, côtoyer le marchand de sable. Dédicacé à l'enfant cynique qui s'amuse au creux de mes yeux, qui lance des pierres sur les étoiles et pleure les couchers de soleil. Qui, à force de poser des questions sans entendre de réponse, réfléchit un peu trop pour trouver seul la solution. Qui est libre et enchaîné dans son propre monde. Qui meurt lentement pour laisser place à l'homme honni. Je l'aime, alors, je l'oublie.