Patienter. C'est le quotidien étouffant de June. Elle n'a plus qu'un an à passer dans son prestigieux lycée privé, un an à affronter le harcèlement constant des autres élèves. Un an à survivre dans une maison où elle n'a pas sa place, et où la violence sature l'air. Une nuit, lorsqu'elle est seule chez elle, des voleurs s'introduisent. L'un d'entre eux la repère et lui ordonne de se taire, lui sauvant ainsi la vie. Alors que des mois plus tard, cet épisode semble oublié, un nouvel enseignant fait son apparition dans son lycée. Ce remplaçant n'est autre que le cambrioleur l'ayant épargnée cette nuit-là. Shayn, qui s'est exilé à Londres suite à une série de mauvais choix, se voit désormais confronté à June, témoin d'un passé qu'il avait laissé derrière lui. Pour s'assurer de son silence, il est prêt à toutes sortes d'intimidations. Mais June n'a pas l'intention de céder. Car si Shayn est déterminé à garder ses secrets, elle se bat aussi pour préserver les siens. [Début de la republication : 29/04/2022]

Est-ce mon cœur qui me trahit ou ma raison qui me l'interdit ? La trahison. Mais jusqu'à quel point l'est-elle réellement ? L'interdît. Mais peut-il vraiment tout empêcher ? June aimerait avoir eu le temps d'y réfléchir. Mais le temps, c'est ce qu'elle cherche à gagner dans ce monde qu'elle vient de découvrir. Du temps pour comprendre. Tout ça. June, 21 ans, vit à Austin dans le Texas. Elle y étudie le marketing. Un voyage plus tard et tout s'écroule. Le monde qu'elle croyait connaître. La vie dont elle avait toujours tant rêvé. Et puis lui. Il est son opposé. Son inverse. Il est le parrain de la mafia. Il blesse. Elle soigne. Il détruit. Elle répare. Il tue. Elle vit. Deux âmes. Deux mondes. Deux vies. Mais ne dit-on pas que les opposés s'attirent ? /.\ Scènes comportant des passages à caractère violent ou sexuel /.\ TOUS DROITS RÉSERVÉS :)

-Il y a des règles ici et tu dois les respecter. - Où sinon ? Il se rapproche de moi avec la mâchoire crispée et ce regard d'acier qui me déstabilise. -Sinon, tu te prends une balle en plein milieu de tes jolies yeux. Compris ? Me répond-il toujours en train de s'avancer jusqu'à ce que nos bras se touchent et que nos torse soient collés. Je me mets sur la pointe des pieds pour que nos lèvres ne soient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. -Vas-y, essaye. Je lui murmure tandis que nos lèvres se frôlent.

- Maman, murmurai-je. - Bonjour ma chérie, sourit-elle en m'ouvrant ses bras. Je m'y ruais aussitôt, enfouissant mon visage dans sa nuque alors que sa douce odeur me rappelait à qu'elle point le foyer qu'elle m'avait toujours offert me manquait. Je me serrais contre elle avec toute l'affection que je pouvais lui porter et elle me le rendit en me serrant plus fort encore, ses bras se logeant autour de mes épaules. Sa main caressa mes cheveux alors que je n'avais plus cette appréhension du contact, au contraire désormais j'avais l'impression de ne pouvoir qu'en chercher encore et encore. J'avais du temps à rattraper. - Je suis si fière de toi, Keylinda, souffla-t-elle sa voix tressautant en faisant aussitôt monter les larmes à mes yeux. - J'aurai voulu pouvoir sauver tout le monde, murmurai-je fébrile. - Tu as déjà fait beaucoup, affirma-t-elle avec tendresse en redressant mon visage pour sécher les larmes qui roulaient sur mes joues. Ne te sens pas responsable. - Je ne peux que l'être, rétorquai-je en chassant doucement ses mains. Mais je continue à avancer. - Tu es devenue une femme, sourit-elle aussitôt. Tellement belle et forte. - Tu me manque, tentai-je de sourire à mon tour malgré la tristesse qui me lacérait la poitrine. - Toi aussi, glissa-t-elle avec tristesse. Mais cessons de nous morfondre. C'est un grand jour aujourd'hui et Dana m'a permis de venir te voir afin de te donner ce qu'il manque à ta tenue. Me faisant froncer les sourcils, ma mère éclata de rire avec une insouciance si douce que je ne pouvais que m'y plonger avec délice. Elle plaça alors sous mes yeux une petite boîte en velours noir qu'elle ouvrit sans me faire attendre, bien trop impatiente de voir ma réaction. J'écarquillai les yeux alors que dans le petit écrin, s'offrait à moi un bijou en or que j'avais déjà vu de nombreuse fois et que je pensas pourtant perdu. Mon médaillon. Un bijou ancien. Son sourire s'élargit.