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À Oxford, la pluie ne tombe jamais innocemment. Elle glisse sur les pavés anciens, suspendue entre les pierres, comme un voile qui dissimule autant qu'il révèle. Dans ce décor intemporel, Stanislas avance avec une maîtrise presque calculée, observant chaque mouvement, chaque silence. Ses amis le suivent, complices silencieux, mais lui capte l'espace et le temps d'une manière qui trahit son esprit affûté.
Un soir de bruine, il la voit. Une jeune femme traversant le cloître, légère, droite, une grâce innée dans chaque pas. Son chignon laisse échapper des mèches dorées, ses yeux gris croisent les siens et, soudain, l'air semble se densifier. Stanislas ne cherche pas à aider, ni à séduire : il analyse, mesure, lit dans ses gestes la discipline, le contrôle, la subtilité. Chaque détail devient indice, chaque silence, un terrain de calcul.
Leurs regards s'ancrent. Une rencontre anodine devient instantanément un point de bascule. Entre curiosité froide et désir de comprendre ce qu'elle cache, Stanislas s'engage dans un jeu silencieux où l'ombre, la lumière et le secret dictent les règles.
« Entre deux silences » explore les tensions invisibles, les désirs retenus et les rencontres qui changent tout, là où la pluie devient témoin et complice.