Assise sur son lit, dans la nuit, une jeune fille.
Ses cheveux de soie noire encadrent ses traits fins.
Sa peau est pâle, lisse, comme la plus fine porcelaine.
Ses yeux, enfin, émeraudes ciselées, illuminent son visage.
Entre ses mains, son téléphone diffuse une douce lueur bleutée.
Elle reste immobile, puis compose un numéro, appuie sur "Appeler".
Ses doigts fins tremblent légèrement, elle pleure. Pas de réponse...
Plusieurs fois, plusieurs, soirs, seule ou entourée, elle réessaie.
Mais jamais on ne décroche. Alors elle laisse des messages.
Des mots, des phrases, enregistrées, qu'on écoutera jamais.
« Dis-moi... P O U R Q U O I ? »
- Pourquoi pas ?
- Parce.. parce que non seulement je ne te connais que depuis quelques jours en plus je ne suis pas à toi voyons, lâche moi maintenant !
- Tu m'appartiendras peut être, tu n'en sais rien.
- jamais ! Maintenant lâche moi, ça y est là.
- jamais ?
- jamais !
Il allait dire quelque chose quand on a entendu un klaxonne et quelqu'un l'appeler c'était sûrement le mécanicien, il m'a lâché, j'étais complètement sonnée, à la porte il s'est arrêté et m'a dit :
- Ne jamais relever au défit un homme, toi tu seras à moi Sadeiya Djoumane Haïdara, c'est moi qui te le dit.
Nous avons tendance à assister à des alliances de toutes sortes dans nos chères sociétés Africaines : d'amour, forcés, familiales, sous contrat, ou par intérêt... Cependant un à la suite d'un défit où devrais-je dire à la suite d'obstination effrontément démesurée et caractérisée ....c'est, et sans doute, carrément autre chose.