Les mots qui endurcissent en mettant la tête dans le coton. Les mots qui font du bien à l'âme. Les mots qui viennent dans ces grands moments de solitude lorsqu'on contemple le ciel lorsqu'on est infiniment minuscule. Les mots couchés sur le papier qu'on a jamais pu dire par pudeur, par peur de la réalité. Les mots qui se souviennent : d'une odeur particulière, d'un visage inconnu au détour d'un trottoir, d'une sensation, d'une main frôlée, d'un regard insistant, d'un moment hors du temps où tout s'est arrêté. Les mots qui me rappellent que je suis seule mais que derrière ma plume se cachent, ou ne se cachent pas d'ailleurs, des milliers de personne et quand je m'apprête à écrire, j'ai dans la paume des millions de mains, celles qui font que je suis plusieurs écrivains.