Tout a véritablement commencé quand Valentin a, sans le vouloir, incendié son lycée avec un dessin. Quelques jours plus tôt, Manon se rendait compte que ses nouvelles policières faisaient d'elle une complice de meurtres. Enfin, Anouk s'est improvisée armurière et costumière, grâce à ses montages photo : les trois adolescents se sont alors posé des questions. Leurs arts étaient-ils vraiment aussi inoffensifs qu'ils le pensaient ?
Puis ils ont rencontré cette étrange jeune femme à la cape rouge. Ils ont découvert cette dimension parallèle encore plus étrange, avec ses magiciens de l'art et ses œuvres fantastiques. Et, comble de l'étrangeté, ils ont fait face à cette assemblée de dirigeants, ainsi qu'à leur fâcheuse tendance à tout remettre en cause. Et ils ont regretté leurs questions.
Avant qu'ils ne puissent comprendre ce qui leur arrive, ces novices de l'art se retrouvent plongés dans une quête mortelle. Ils doivent s'emparer du masque mimétique, un objet dont personne ne sait rien, afin de se montrer dignes de pouvoirs qu'ils ne sont même pas sûrs de posséder. Super, les vacances.
« Vous êtes des Artistes... vous créez le monde. »
Elle contemplait son plafond, incapable de fermer l'œil. La peur lui tordait le ventre. Demain, elle allait rencontrer les fotialis de sa classe qu'elle devrait côtoyer pendant ses trois années de lycée. Durant toute son enfance, ou du moins la partie dont elle se souvenait, elle n'avait jamais eu de véritables amis, tout juste des gens qui acceptaient sa présence et la prenait souvent comme bouc émissaire. Et cela lui convenait, elle avait fini par s'habituer à toutes ces remarques désagréables. Mais maintenant qu'elle avait réussi à trouver des amis, de vrais amis, elle ne voulait pas que tout cela recommence.
Elle se retourna sous sa couette. Et s'ils la rejetaient par jalousie, parce qu'elle avait le contrôle de ses flammes et pas eux ? Au pire des cas, ses amis seraient là pour elle, quoi qu'il arrive. Elle le sentait au fond d'elle même, elle savait que jamais ils ne l'abandonnerait ni lui ferait du mal. Ou du moins, c'est ce qu'elle croyait.