Cet homme était déroutant. Aussi intriguant que simple, aussi intelligent que stupide. Il était d'une froideur extrême, et avait une telle maîtrise de lui même, que l'on aurait pu croire qu'il était un automate. Il m'attirait. Et bien que mon esprit me criait de le fuir. Mon cœur et mon corps ne cessaient de le réclamer. J'étais éprise d'une passion que je savais destructrice. En moi, un volcan éteint depuis des années était en train de se réveiller. Et il détruisait tout sur son passage. Balayant mes convictions les plus profondes, et mettant à feux et à sang mes principes. Moi, Primrose, une jeune cantatrice française de vingt ans, j'étais tombé amoureuse de l'envahisseur. Celui dont on devait avoir peur. Celui que l'on devait craindre. J'étais tombé amoureuse d'Éric Friedrich, un bel Allemand. J'étais tombé amoureuse de l'ennemi. J'étais tombé amoureuse d'un nazi.