"Un rêve. Nous vivons tous de rêves, plus ou moins fous. Certains se réalisent, d'autres resteront à jamais du domaine de l'imagination.
Un rêve, ça vous donne la force de tout surmonter. De se lever le matin, de se battre jusqu'à l'épuisement. Pour un rêve, aucune limite n'est écrite, on peut croire à tout, il faut juste y croire, c'est tout. Le rêve permet de rêver, tout simplement.
Un rêve pour rire, un rêve même pour en pleurer. Un rêve pour tous les jours, par tous les temps. Un rêve qui vous colle à la peau, qui sent bon l'espoir. Un rêve qui se lit bien clairement dans la prunelle de vos yeux. Un rêve qui vous fait vivre, qui me fait vivre.
Le mien aurait pu être commun, puisqu'il est celui de milliers de personnes dans le monde. C'est pour ça qu'il faut se battre, pour y arriver, pour voir, un jour, ce rêve se refléter dans vos yeux. Moi, j'y crois. Moi, je veux juste y croire !"
-V
L'été, c'est cet instant où les erreurs sont permises.
Léandre fait la rencontre d'un groupe d'amis dans un coin reculé de l'Ardèche. Coin suffisamment reculé pour l'éloigner de la présence nocive de ses parents, mais pas assez pour le débarrasser de son anxiété et des réalités de la crise climatique contre laquelle il est engagé.
Raphaël passe les vacances dans la maison au bout du sentier tous les ans. Après des mois de voyages, il regagne les habitudes qui lui rappellent que, pour lui, le temps s'est arrêté. Léandre est cette touche de nouveauté qui l'exalte et le repousse. Les deux à la fois.
L'été, c'est cet instant où le temps n'a pas cours.
Lorsque Léandre confie à Raphaël qu'il se sent comme au bord d'une falaise, suspendu au-dessus du vide, l'autre lui assure qu'il l'empêchera de tomber.
L'été, c'est cet instant où l'on renie le passé et où on ferme les yeux sur l'avenir.