Testaments du ciel ou confessions dans le ciel devrais-je dire ? Dans Testaments du ciel l'auteur Rachid Hachi a réussi avec prouesse à dépeindre Djibouti avec exactitude dans ses moindres ruelles en faisant ainsi de cette ville un personnage à elle seule, à brosser une jeune génération djiboutienne dans toute sa complexité entre tradition et modernité, leurs ambitions et leurs désillusions sur fond d'un vol de la compagnie nationale Air Djibouti qui vient de reprendre son envol. Le livre se lit d'une traite. Les confessions des principaux personnages, acte de désespoir deviennent une délivrance au fil des pages. Le roman est également empreint de la tradition musulmane, celle de la bienfaisance à travers la présence du cheikh, du célèbre hadith du messager (ASWS), mais également le souhait d'absolution 'des pêcheurs' qui ont avoué. Pourtant 'ces pêcheurs' sont plus victimes de malchance que des coupables et des personnes malintentionnées. On viendrait même à leur souhaiter un dénouement plus heureux. C'est ce que laisse peut-être entendre la fin de ce roman... Dr Djaltou Aboubaker