Anatolie n'est pas comme les enfants de son âge. Il ne crois pas à la dame blanche, ne joue ni au voleur ni à mario kart et il ne collectionne pas non plus les cartes pokémons. Anatolie aime l'ordre et la symétrie, les tableaux Excel, l'émission de téléshopping du matin, les encyclopédies et les puzzles à mile pièces. Souvent l'école l'ennui, les autres aussi. La plupart du temps il s'en fiche, il fait semblant, il se tait, il fait comme si.
Souvent, Maxine se trouve très mauvaise actrice dans sa propre vie. Elle n'est ni drôle, ni belle ni populaire. Alors, pour échapper à tous ces autres si semblables elle ne fait rien comme tout le monde. Parce qu'être comme eux c'est ne plus avoir grand-chose pour soi même. Comme un Charlie en mode invisible, Maxine est un paradoxe. Elle n'a peur de rien sauf des autres, sauf d'elle même. En fait Maxine peut-être ce qu'elle veux mais ne sait pas qui elle est.
Pour Raphaël la vie est un jeu à deux variables, gagner ou perdre. Et on ne peut pas avoir peur de gagner lorsqu'on a rien à perdre. Il n'a pas envie de travailler, de se marier, de se fondre dans la masse. Raphaël n'est pas un inconscient, il sait qu'il a tout le temps de devenir grand. Alors il sort, il boit, il joue sa chance au poker et ses amours sur Tinder. Il est beau, jeune, talentueux et sa chance lui est indéfectible.
Lorsqu'on a moins de trente ans et déjà une grande famille, les possibilités d'avenir se restreignent d'elles même. Léon est infirmier, faute de mieux, grand frère à temps partiel, faute de plus. Léon pose des questions mais n'attends pas la réponse, il marche en courant après le temps. Sa vie c'est un peu comme un champ de bataille, avec un appartement en bordel, un petit frère trop intelligent, un autre absent et une sœur qui joue les rôles de sa vie. Tout ça sur fond de déménagement.